Ceux qui ont péri en jugement

Leçon 10, 2e trimestre, 31 mai – 6 juin 2025

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Sabbat Après-midi, 31 Mai

Verset à Mémoriser

« Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles » 1 Corithiens 12:1 


Toute interprétation de l'Écriture qui ne pourrait, comme il se doit, construire une structure indestructible de vérité et apporter une leçon d'une importance particulière pour le temps présent, est erronée, dépourvue de l’Inspiration de l'Esprit de Vérité—elle est vaine.

Comme tout étudiant de la Bible le sait, les Ecritures sont destinées à être la vérité à des moments donnés--« la nourriture au temps convenable », spécialement adaptée aux besoins du peuple. « Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles » 1 Cor. 10:11. En d'autres termes, les Écritures sont pareilles à des obligations à long terme, ou à des bons, qui arrivent à échéance à un moment donné. Alors, de toute évidence, le temps fixé par l'Inspiration est le temps où l'on doit les monétiser, pour ainsi dire.

Cela s’avère particulièrement vrai s’agissant de la Révélation et, puisque nous sommes parvenus au temps pour lequel le Livre a été écrit, nous pouvons maintenant, par expérience, de tout cœur et sans réserve réitérer cette béatitude : " Heureux celui qui lit, ceux qui entendent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites, car le temps est proche ». Apo. Rev. 1:3. 

Dimanche, 1er Juin

La Colère de l’Agneau


Lisez Apocalypse 6:12–17. Considérez les détails de la réaction de ces personnes face aux évènements de la fin du monde se déroulant soudainement. Que remarquez-vous à propos de leur réaction?

Ces versets retracent le sort, la crainte, et le remords de tous ceux qui n’ont pu subsister au jour du jugement des vivants, le jour grand et terrible du Seigneur -- la colère de l'Agneau lors du grand « temps de détresse tel qu’il n’y a jamais eu » (Dan. 12:1), le jour faisant suite à l'apparition d’ « Élie, le prophète » antitype (Malachie 4:5) -- oui, le jour où ceux qui ne se sont pas revêtus de l'habit de noces, seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y a des grincements de dents (Matthieu 22:11-13).

De plus, dans ces passages, (Apo. 6:14-17), affirme l’Esprit de Vérité « deux catégories de personnes nous sont présentées. Les unes se sont laissées séduire et se sont jointes aux ennemis du Seigneur. Elles ont méconnu les messages qui leur avaient été adressés et se sont drapées dans leur propre justice ». Témoignages pour l'Église, Vol. 3, page 494

Lisez Matthieu 24:36-44. Quelles leçons devrions-nous tirer de l’histoire de Noé?

« L’iniquité qui perdit les antédiluviens règne actuellement dans le monde. Les hommes ont banni de leur cœur la crainte de Dieu. Sa loi est traitée avec indifférence, sinon avec mépris. “Dans les jours qui précédèrent le déluge, on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et les hommes ne s’avisèrent de rien jusqu’au moment où vint le déluge qui les emporta tous. Il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. » Matthieu 24:38, 39. Dieu n’entendait pas condamner les antédiluviens de ce qu’ils mangeaient ou buvaient. C’est lui qui leur avait donné à profusion les fruits de la terre pour subvenir à leurs besoins physiques. Où ils péchaient, c’était en usant de ces bienfaits sans gratitude envers celui qui les leur prodiguait, et en se livrant sans retenue à la satisfaction de leurs appétits Il était légitime de se marier, puisque le mariage remonte à la création du monde, et que Dieu, son auteur, l’a entouré de dispositions destinées à en conserver la beauté et la sainteté. Mais ces règles avaient été oubliées et le mariage avait été perverti et transformé en un moyen d’assouvir les passions ». Ellen WHITE, From Eternity Past, p. 57. 5

Lundi, 2 Juin

Noé L’Évangéliste


Lisez Apocalypse 6:12–17. Considérez les détails de la réaction de ces personnes face aux évènements de la fin du monde se déroulant soudainement. Que remarquez-vous à propos de leur réaction?

Bien que, depuis la mort d'Abel jusqu'à la naissance de Seth (Gen. 4:25), Caïn ait été le seul fils vivant d'Adam, ni lui ni sa postérité n'ont été des disciples de Dieu ; ils étaient donc « fils des hommes ». Mais Seth et ses descendants, qui avaient l'esprit d'Abel, invoquèrent le nom du Seigneur, et ils furent « les fils de Dieu ». Gen. 6:2"

Dès lors, comme deux classes différentes d'adorateurs (les vrais et les faux) se côtoyaient, il devint nécessaire de se donner des titres afin de distinguer les disciples des hommes, des disciples de Dieu. Les descendants de Seth furent les premiers à s'appeler « du nom du Seigneur », tout comme les Juifs qui, longtemps après, avaient accepté Christ, furent les premiers à s'appeler Chrétiens. Et tout comme les Juifs qui rejetèrent le Christ continuèrent à s'appeler Juifs, les descendants de Caïn continuèrent à s'appeler « les fils des hommes ».

On découvre clairement d’après ce passage que les pratiques religieuses insouciantes et inconséquentes que nous voyons aujourd'hui, avec leur esprit de persécution contre ceux qui adorent Dieu exactement comme Il l'a ordonné, ont débuté avec Caïn ; de même que d'Abel découle l'influence de l'obéissance, qui s'étend jusqu'à aujourd'hui. C'est pourquoi, il y a encore dans le monde les « fils des hommes » et les « fils de Dieu », les disciples des hommes et les disciples de Dieu. Et de même que la religion des « fils des hommes » à cette époque était telle que la pratiquait leur père Caïn, non pas selon l'ordre de Dieu, mais selon leur propre choix, ainsi en est-il de la religion des fils des hommes d'aujourd'hui. Un grand nombre d'entre eux adorent encore de la même manière que leurs pères, sans prendre la moindre peine de connaître par eux-mêmes la différence entre le faux et le vrai, mais ils s'élançent naturellement et sans réfléchir vers leur perte, comme les porcs de Gadarene s'élancèrent des falaises pour tomber dans la mer. (Matthieu 8:32 ; Marc 5:13).

Mais malgré le nom sacré que se donnaient les fils de Seth à cette époque, beaucoup d'entre eux se mêlèrent aux fils des hommes ; c'est-à-dire que « les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils leur prirent des femmes de toutes celles qu'ils choisirent ». Gen. 6:2. Cette mauvaise pratique a rapidement introduit la méchanceté des fils des hommes dans les foyers des fils de Dieu. " L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur. Et l'Éternel dit: J'exterminerai de la face de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel; car je me repens de les avoir faits ». » « Et Moi, je vais faire venir le déluge d'eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel; tout ce qui est sur la terre périra ».

Portant son regard sur notre époque, Jésus déclara : « Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. » Les « fils de Dieu » ne devraient-ils donc pas, en ces jours-ci, prendre d'autant plus garde à ces exemples et se séparer des « filles des hommes » ?

Ces leçons enseignent que chaque individu lui-même, indépendamment de l'influence d'autrui, doit se déterminer à connaître et à pratiquer la Vérité s'il veut échapper aux réseaux invisibles de l'Ennemi qui s'étendent le long de son chemin. Il doit maintenant connaître son propre cas, fut-il le plus désespéré, s'il veut conserver la couronne de vie éternelle, son trésor le plus inestimable. Sinon, il la perdra.

Mardi, 3 Juin

L’histoire de Sodome et de Gomorrhe


Lisez 2 Pierre 2:4–11, Jude 5–8, et Ézéchiel 16:46–50, et notez tous les détails. Quelles étaient les conditions morales qui ont conduit à la destruction de ces villes, et quels parallèles pouvons-nous établir aujourd’hui??

« Sodome était pleine de rires et de divertissements, de banquets et d’ivrognerie. L’exemple du monde antédiluvien détruit par la colère de Dieu n’arrêtait pas son impiété. Sa population outrageait ouvertement le Créateur et sa loi. Les passions les plus viles et les plus brutales s’y donnaient libre cours ». Patriarches et Prophètes, p. 136.2

« A l’époque où Lot avait élu domicile à Sodome, la corruption n’était pas encore universelle. Dans sa miséricorde, Dieu avait fait pénétrer quelques rayons de lumière dans ses ténèbres morales. Abraham n’y était pas inconnu, mais on se moquait de sa fidélité au vrai Dieu. Plus tard, la délivrance opérée par lui en faveur des captifs de Sodome tombés entre les mains du roi d’Élam, malgré les forces bien supérieures de celui-ci, et la magnanimité du patriarche au sujet des dépouilles et des prisonniers avaient suscité l’étonnement et l’admiration. Plusieurs avaient loué son talent et sa bravoure et étaient convaincus qu’il devait sa victoire à l’intervention d’un pouvoir divin. Comment douter de la supériorité de sa religion devant un geste si noble, si désintéressé et surtout si contraire à l’âpreté sordide des Sodomites? Patriarches et Prophètes, p. 136. 3.

« Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar.” Ses gais rayons semblaient n’éclairer dans les cités de la plaine qu’une scène de paix et de prospérité. Le mouvement renaissait dans les rues. Chacun se rendait, qui à ses affaires, qui aux plaisirs de la journée. Les gendres de Lot riaient encore des avertissements et des craintes du vieillard, quand, soudain, comme un coup de tonnerre dans un ciel sans nuages, la tempête éclate sur les villes de la plaine fertile. Du ciel s’abat sur la terre une pluie de feu et de soufre. Les palais et les temples, les luxueuses demeures, les jardins et les vignes, aussi bien que la gaie et folle multitude qui, la veille, avait insulté aux messagers célestes: tout est enveloppé de flammes. Et la fumée de la conflagration qui monte vers le ciel comme celle d’une grande fournaise annonce que la belle vallée de Siddim est devenue un lieu désert qui ne devra plus être ni habité ni rebâti, une désolation proclamant à toutes les générations futures la certitude des jugements de Dieu ». Patriarches et Prophètes, p. 141.2

« Les flammes qui consumèrent Sodome et Gomorrhe étendent jusqu’à nous leur sinistre lueur. Elles nous enseignent cette chose terrible que si la miséricorde divine supporte longtemps les prévaricateurs, il y a dans le mal une limite que les hommes ne sauraient impunément franchir. Quand cette limite est atteinte, le rôle de la miséricorde s’arrête et celui du châtiment commence ». Patriarches, p. 142.1

« Jésus a fait entendre qu’il y a des péchés plus graves que ceux de Sodome et de Gomorrhe. Ceux qui entendent la bonne nouvelle de la grâce les invitant à la conversion et qui n’en tiennent pas compte, a dit le Sauveur, sont plus coupables que les habitants de la vallée de Siddim. Un mal plus irréparable est commis par les gens qui professent connaître Dieu et observer ses commandements, alors qu’ils les renient par leur caractère et leur vie quotidienne. L’allusion de Jésus au sort de Sodome renferme un avertissement solennel destiné, non seulement à ceux qui commettent des péchés scandaleux, mais à tous les hommes qui se jouent des appels de Dieu. » Patriarches et Prophètes, P 142.2

. « Les jugements de Dieu vont bientôt etre déversés sur les habitants de la terre: “Sauve-toi, pour ta vie!” tel est l'avertissement des anges de Dieu. Genèse 19:17. D'autres voix encore se font entendre: “N'ayez pas peur, il n'y a pas lieu de s'alarmer.” Ceux qui vivent a l'aise dans les murs de Sion crient: Paix et sureté! tandis que le ciel déclare que la destruction va fondre sur les transgresseurs. La jeunesse, les gens frivoles, les amateurs de plaisir considèrent ces avertissements comme des contes de vieilles femmes et ils les repoussent avec mépris. Les parents sont enclins à croire que leurs enfants n'ont rien à se reprocher, et tous s'endorment tranquillement. Il en était ainsi lors de la destruction de l'ancien monde quand les villes de Sodome et de Gomorrhe furent exterminées par le feu. La veille de leur ruine, les villes de la plaine se livraient à leurs orgies. Lot se vit nargué a cause de ses craintes et des avertissements qu'il avait donnés. Mais ce furent ces moqueurs qui périrent dans les flammes. Cette nuit-là, la porte de la miséricorde fut fermée à tout jamais devant les habitants pervers de Sodome » Témoignages Vol. 2, p. 85.2

« La même voix qui a averti Lot de quitter Sodome nous dit : »Sortez du milieu d'eux, séparez-vous, ... et ne touchez pas à ce qui est impur" (2 Corinthiens 6:17). Ceux qui obéissent à cet avertissement trouveront un refuge. "36 CC 53.5

Mercredi, 4 Juin

Le Juge de Toute la Terre


Lisez Genèse 18:17–32. Que pouvons-nous apprendre sur le caractère de Dieu et la manière dont Il envisage de résoudre le problème du mal sur notre planète à partir de ces versets?

« Par une chaude journée d’été, assis à l’entrée de sa tente, le patriarche contemple le tranquille paysage, quand il aperçoit, de loin, trois voyageurs qui se dirigent vers lui. Arrivés à une petite distance de sa tente, ils s’arrêtent comme pour se consulter sur la direction à prendre. Sans attendre qu’on lui demande une faveur, Abraham s’empresse d’aller à leur rencontre; mais comme ils paraissent changer de direction, il hâte le pas pour les rejoindre. Avec une exquise courtoisie, il leur demande de lui faire l’honneur de venir prendre quelques rafraîchissements. De ses propres mains, il apporte de l’eau pour leur permettre de laver leurs pieds et, tandis que ses hôtes se reposent à l’ombre, il va lui-même choisir le menu du repas qu’il va leur offrir. Puis, quand tout est prêt, il assiste, respectueusement debout, à leur modeste banquet. Cet acte de courtoisie a été jugé digne d’être conservé par l’Écriture et, deux mille ans plus tard, un apôtre y fera allusion en ces termes: “N’oubliez pas l’hospitalité; c’est en la pratiquant que quelques-uns ont reçu chez eux des anges, sans le savoir.” Patriarches, p 117.5

« Abraham, qui avait pris ces étrangers pour trois voyageurs fatigués, ne se doutait guère que l’un d’eux fût un personnage digne d’être adoré. Les messagers célestes vont maintenant lui révéler leur identité. Bien que chargés d’une mission redoutable, ils parlent tout d’abord, à cet homme de foi, de bénédictions divines. Dieu ne prend pas plaisir à exercer la vengeance. Si l’iniquité ne passe pas inaperçue devant lui, et s’il exerce une stricte justice contre le mal, la destruction des impies est néanmoins une “œuvre extraordinaire” pour celui dont l’amour est infini ». Patriarches et Prophètes, p. 118.1

“L’amitié de l’Éternel est pour ceux qui le craignent.”(14)Psaumes 25:14. Dieu honorera de sa confiance l’homme qui l’honore, et lui révélera ses desseins. “Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire?” demande le Seigneur. Et il continue: “Le cri qui s’élève contre Sodome et Gomorrhe a grandi, et leur péché est énorme. Je veux descendre, et voir si leur crime est arrivé à son comble, ainsi que le bruit en est venu jusqu’à moi; si cela n’est pas, je le saurai.(15)Genèse 18:17-33. Dieu connaissait parfaitement la mesure de l’iniquité de Sodome. S’il s’exprimait à la façon des hommes, c’était afin de souligner la justice de sa décision. Avant de frapper les transgresseurs, il vient lui-même se rendre compte de leur condition, prêt à leur offrir encore l’occasion de se convertir s’ils n’ont pas dépassé la mesure. Patriaches, et Prophètes, p. 118.2

Deux des messagers célestes s’étant éloignés, Abraham reste seul avec celui qu’il connaît maintenant pour être le Fils de Dieu, et il va plaider en faveur des habitants de Sodome. Une première fois, il les a sauvés par son épée. Il va maintenant essayer de les sauver par ses prières. Lot et sa famille y résident encore, et l’affection désintéressée qui avait poussé Abraham à les délivrer de la main des Élamites va s’efforcer de les arracher, si c’est la volonté de Dieu, aux coups de sa justice ». Patriarches, et Prophètes, p. 118. 3

« Sa plaidoirie sera tout empreinte d’humilité et de révérence. “Voici, j’ai osé parler au Seigneur, bien que je ne sois que cendre et poussière”, dit-il. Dans ces paroles, nulle trace de présomption ou de propre justice. Il ne demande aucune faveur motivée par son obéissance pour les sacrifices qu’il a consentis au service de Dieu. Pécheur lui-même, il plaide en faveur des pécheurs. Tel est l’esprit qui doit animer tous ceux qui s’approchent du Seigneur. Néanmoins, la prière d’Abraham respire la confiance d’un enfant plaidant auprès d’un père aimé. S’approchant du messager céleste, il lui présente une pétition pressante. Bien qu’habitant Sodome, Lot n’a point participé aux iniquités de ses habitants et Abraham se dit que dans cette ville populeuse, il doit y avoir d’autres adorateurs du vrai Dieu. C’est dans cette pensée qu’il ose dire au Seigneur: “Tu ne saurais agir ainsi, et faire mourir le juste avec le méchant de telle sorte que le juste soit traité comme le méchant. Loin de toi une telle pensée. Celui qui juge la terre entière ne ferait-il point justice?” Et à mesure qu’il obtient ce qu’il demande, le patriarche devient plus hardi, jusqu’à ce qu’il reçoive l’assurance que, s’il y a dix justes à Sodome, la ville sera sauvée ». Patriarches & ,Prophètes, p. 119.1

« Ce qui inspirait la prière d’Abraham, c’était l’amour des âmes qui périssaient. L’horreur que lui inspirent les péchés de cette ville corrompue est surpassée par le désir de sauver les pécheurs. Cette sollicitude est un exemple de celle que nous devons ressentir pour les impénitents. De tous côtés, nous sommes entourés d’âmes qui marchent vers une ruine tout aussi fatale, tout aussi effroyable que celle qui allait frapper Sodome. Chaque jour se ferme, sur un être humain, la porte du salut. A chaque heure, des âmes passent la limite de la miséricorde. Où sont les voix qui avertissent, qui supplient le pécheur d’éviter l’affreux sort qui l’attend? Où sont les mains tendues pour l’arracher à la mort? Où sont ceux qui, en paroles brûlantes d’humilité et de foi persévérante, plaident devant Dieu en faveur de l’homme perdu? PP 119.2

« L’esprit manifesté par Abraham était l’esprit du Sauveur. Le Fils de Dieu est lui-même le grand intercesseur en faveur du pécheur. Celui qui a payé le prix du rachat de l’âme humaine en connaît la valeur. Surmontant son horreur du mal, horreur qui ne peut habiter que dans une âme immaculée, Jésus-Christ a manifesté envers les hommes un amour que la bonté infinie pouvait seule concevoir. Agonisant sur la croix, chargé du poids écrasant des péchés du monde, il priait pour ses insulteurs et ses meurtriers: “Père, pardonne-leur, murmurait-il, car ils ne savent ce qu’ils font.” Patriaches, et Prophètes, p. 119. 3 

Jeudi, 5 Juin

Le Jugement D’avant la Venue de Christ


Lisez la description de l’instruction du jugement fournie dans Daniel 7:9, 10, 13, 14, 22, 26, et 27. Quel est le principal objectif de cette phase du jugement? Quel est le verdict rendu à la fin du processus? Que nous dit cela sur le plan du salut?

« Je regardai, jusqu’ à ce que l’on plaçât des trônes. Et l’Ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de Sa tête étaient comme de la laine pure ; Son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant Lui. Mille milliers Le servaient, et dix mille millions se tenaient en Sa présence » Les juges s’assirent, et les livres furent ouverts » Daniel 7 : 9,10..

Quatre faits pertinents se dégagent de la lecture de ce passage : (1) les trônes n’étaient pas disposés avant le début de la scène vue en vision ; (2) l’Ancien des jours vint et s’assit effectivement lorsque les trônes furent placés ; (3) les livres furent ensuite ouverts ; (4) tous ces éléments (les trônes, l’Ancien des jours, et les livres) révèlent une scène de jugement. Et puisque les livres sont à l’évidence, le point central de cette scène, la question qui surgit tout naturellement est celle-ci : A Quoi Servent Les Livres ?

Si nous voulons avoir une conception juste du jugement, il est essentiel que nous en comprenions la nature, et à quoi servent les livres. S’agissant des livres, Jean le Révélateur déclare :

« Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres ». Apo. 20 : 12

Il est donc indiscutable que les livres contiennent les noms et les faits de tous ceux qui doivent être jugés. Naturellement, ces noms et les faits qui s’y réfèrent sont enregistrés du vivant de chacune de ces personnes. Le Psalmiste déclare : « Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; et sur Ton livre étaient inscrits tous les jours qui m’étaient destinés avant qu’aucun d’eux n’existât. » Psaumes 139 : 16. « L’Eternel compte en inscrivant les peuples : c’est là qu’ils sont nés. » Psaumes 87: 6.

C’est ainsi que l’Inspiration révèle que les actions de tous les individus sont enregistrées avec une terrible exactitude dans les livres du ciel et c’est dans l’utilité des livres qu’est attachée : La Raison du Jugement

Les passages bibliques suivants révèlent la triste vérité selon laquelle tous les noms qui ont figuré dans les livres de l’Agneau n’y seront pas conservés.

« L’Eternel dit à Moïse : c’est celui qui a péché contre moi que j’effacerai de Mon livre Exode 32 : 33. « Et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part du livre de vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. » Apo 22 : 19. (Version anglaise King James)

Par conséquent, les livres contiennent les noms d’une multitude hétéroclite, — les noms de ceux qui ont tenu ferme dans la foi et qui ont persévéré patiemment jusqu’à la fin et de ceux qui n’y sont pas parvenus. Le Christ déclare : « Celui qui persévérera jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. » Matthieu 24 : 13. Mais ceux qui ne persévéreront pas seront perdus.

« Les autres, pareillement, reçoivent la semence dans les endroits pierreux ; quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent d’abord avec joie ; mais ils n’ont pas de racines en eux-mêmes, ils croient pour un temps et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, ils y trouvent une occasion de chute. » Marc 4 : 16-17.

« Toi qui es l’espérance d’Israël, ô Eternel ! Tous ceux qui t’abandonnent seront confondus. Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils abandonnent la source d’eau vive, l’Eternel. » Jérémie 17 : 13.

Ainsi donc, il doit y avoir un Jour où l’on doit rendre des comptes, un jour où les noms de ceux qui seront trouvés indignes de la vie éternelle, seront effacés du livre de vie de l’Agneau — une procédure pour laquelle le seul terme correct qui convienne, c’est « le jugement Investigatif ».

Or, puisque « le jugement doit commencer par la maison de Dieu…. » « Souffre donc comme un bon soldat de Jésus-Christ » (2 Thim. 2 : 3). Car si c’est par nous qu’il commence [le jugement], quelle sera la fin de ceux qui n’obéissent pas à l’Evangile de Dieu ?» 1Pierre 4 : 17.

Puisque donc, dans la plénitude des temps, le jugement commencera par la maison de Dieu, l’église, chacun de nous est confronté à l’impérieux désir de savoir Comment Les Noms Sont-ils Conservés Dans Les Livres ?

Au moment où nous acceptons Christ comme notre Sauveur personnel, par la parole de la Vérité — à ce moment suprême Dieu pardonne nos péchés, et les mains tachées par le sang du Calvaire inscrivent nos noms dans le livre de vie de l’Agneau. Puis, simultanément la plume des anges commencent à rédiger dans le registre céleste, le récit de la vie et de la mort au cours de notre expérience chrétienne, sans tenir compte de notre passé. Et même « les cheveux de notre tête sont tous comptés » Matt 10 : 30. Par conséquent, « ne permets pas ta bouche de faire pêcher ta chair, et ne dis pas devant l’ange que c’est une erreur. » Ecclé. 5 : 6 (version Darby). Car lors du jugement investigatif, les livres seront ouverts, et les actes commis dans la chair sont mis en lumière lors du jugement final devant l’Ancien des jours. Tous ceux qui ont persévéré jusqu’à la fin verront leurs péchés effacés des livres et leurs noms y seront conservés. Tandis que tous ceux qui n’ont pas été vainqueurs verront leurs péchés à jamais conservés dans les livres, et leurs noms y seront effacés.

Le plus grand test auquel l’homme ait jamais été confronté, et qui a presque toujours relevé d’une décision immédiate, a toujours été celui du déroulement du rouleau ; celui de l’éclipse d’un message passé par l’arrivée d’un nouveau message — de la vérité présente. A chacune de ces occasions, tous se sont vus obligés de prendre cette décision : Devrai-je prêter l’oreille à la vérité nouvelle et impopulaire et marcher dans la lumière, et me joindre à ceux qui sont méprisés par la quasi-totalité des chefs religieux, ou devrai-je me laisser dissuader par la décision, et le conseil du pasteur de mon église ?

Quand le jugement commencera, et que les livres seront ouverts et que les cas de chaque génération successive, passeront en revue devant le tribunal du jugement, certaines générations, verront un effacement quasi général de leurs noms au lieu de leurs péchés. Quand la génération du temps du premier avènement du Christ, sera pesée dans la balance du Sanctuaire, toute une nation sera trouvée trop légère et leurs noms seront effacés du livre. Ainsi, à différents degrés, en a-t-il été, à tous les âges dès qu’il s’est agi de l’introduction d’un nouveau message. « Chaque période de l’histoire de l’Eglise a été marquée par quelque vérité adaptée aux besoins de l’époque. Ces révélations nouvelles, en butte aux oppositions et à la haine ont toujours été accueillies par les âmes pieuses. » Tragédie des Siècles page 661.

Par conséquent, « Lorsque le Seigneur envoie un message à son peuple, nul ne peut se soustraire à l’obligation d’en examiner le contenu ». Testimonies on Sabbath School Work, page 65. Mettons de côté tous préjugés, toutes opinions personnelles, toutes idées qui viendraient des hommes, qui ne portent pas la marque de l’Inspiration, ou qui disent en fait par leurs actions : « Je suis riche, je me suis enrichi, je n’ai besoin de rien, (de vérités ou de prophètes) » Apo. 3 : 17.

La Bible ne peut être correctement interprétée que par l’Esprit qui l’a dictée. « Il vous conduira dans toute la vérité, car Il ne parlera pas de lui-même mais Il dira tout ce qu’Il aura entendu, et Il vous annoncera les choses à venir » afin que vous soyez « établis dans la vérité présente ». « Et quiconque … blasphèmera contre le Saint Esprit [dira du mal contre le message] il ne lui sera pas pardonné », car c’est le seul moyen par lequel nous pourrons être sauvés. (Jean 16 : 13 ; 2 Pierre 1 : 12 ; Luc 12 : 10).

Par conséquent, le plus grand danger que court notre peuple, ce n’est pas d’écouter l’erreur, mais plutôt de rejeter la vérité présente. « Si un message vous parvient », dit le Seigneur, « et que vous ne le comprenez pas, prenez la peine d’en écouter les explications données par le messager… Produisez alors vos preuves ; car votre conviction ne risque pas d’être pas ébranlée au contact de l’erreur ». Testimonies on Sabbath School Work, pages 65, 66. « Ainsi, que celui qui se croit debout prenne garde de tomber. » 1 Cor 10 : 12.

Donc, manifestement, toute attitude qui amènerait quelqu’un à ne pas faire un examen sincère de tout message qui se présente comme une vérité additionnelle, doit inévitablement attirer la ruine sur lui-même. D’autre part, celui qui accepte la vérité, mais qui omet de la vivre fidèlement et de la proclamer, amène par là-même sur lui la ruine également. Une attitude contre laquelle Ezéchiel nous avertit en ces termes : « Si un juste se détourne de sa justice et fait ce qui est mal, je mettrai un piège devant lui [un message], et il mourra ; parce que tu ne l’as pas averti, il mourra dans son péché, on ne parlera plus de la justice qu’il a pratiquée, et je te redemanderai son sang. Mais si tu avertis le juste de ne pas pécher, et qu’il ne pèche pas, il vivra, parce qu’il s’est laissé avertir, et toi tu sauveras ton âme. » Ezé. 3 : 20-21. Mais le méchant sera « ôté du livre de vie, et ne sera pas écrit dans les livres des justes. » Ps. 69 :28. (Version anglaise King James).

Vendredi, 6 Juin

Pour Aller Plus Loin

« Aux jours de Noé, par suite de la désobéissance d’Adam et du meurtre de Caïn, une double malédiction reposait sur la terre. Mais la surface du globe était restée intacte. Malgré divers signes de détérioration, la nature conservait sa richesse et sa beauté primitives. Les collines étaient couronnées d’arbres majestueux autour desquels s’enlaçaient les sarments prolifères de la vigne. Les plaines, semblables à de vastes jardins, étaient tapissées de verdure et embaumées de mille fleurs. Une grande variété d’arbres fruitiers donnaient des récoltes presque illimitées. Les arbres de haute futaie surpassaient en dimensions, en beauté et en symétrie les plus superbes échantillons d’aujourd’hui. Leur fibre, aux veines serrées et presque aussi dures que la pierre, semblait indestructible. L’or, l’argent, les pierres précieuses abondaient. Patriarches et Prophètes, p. 67.1

« Le genre humain n’avait que peu perdu de sa vigueur primitive. Quelques générations seulement s’étaient succédé depuis qu’Adam avait mangé de l’arbre qui prolongeait la vie. La longévité de l’homme se mesurait encore par siècles. Si cette race de multi-centenaires avait répondu au but de son existence et consacré ses ressources inouïes d’intelligence et de force physique à des entreprises ayant en vue le service de Dieu, le monde eût retenti de la gloire du Créateur. Mais il n’en était rien. De nombreux géants renommés pour leur sagesse, et dont les ouvrages admirables faisaient l’étonnement de leurs contemporains, n’étaient pas moins notoires par leur dérèglement que par leur génie » Patriarches et Prophètes, p. 67. 2

« Les dons magnifiques dont Dieu avait gratifié les antédiluviens ne servaient qu’à leur gloire personnelle. Appréciés pour eux-mêmes et sans égard au donateur, ces bienfaits se transformaient en malédiction. L’or, l’argent, les pierres et les bois fins entraient dans la construction de résidences somptueuses où chacun cherchait à éclipser son voisin. L’homme ne visait qu’à satisfaire son orgueil. La vie s’écoulait dans le divertissement et le crime. De l’indifférence envers Dieu, on était bien vite venu à nier son existence. La nature était adorée à la place du Dieu de la nature. On encensait le génie humain, on glorifiait ses ouvrages et on apprenait aux enfants à se prosterner devant des images taillées ». Patriarches et Prophètes, p. 68.1

« C’était sur de vertes pelouses, à l’ombre d’arbres vénérables ou en de vastes bosquets au feuillage toujours vert, qu’on érigeait les autels des faux dieux. Ces bosquets étaient entourés de jardins somptueux où s’étalaient des avenues bordées d’arbres fruitiers de toutes les variétés, ornées de statues et agrémentées de tout ce qui pouvait plaire aux sens, satisfaire la volupté et entraîner à l’idolâtrie. Patriarches et Prophètes, p. 68. 2

« En bannissant Dieu de leurs pensées et en adorant les œuvres de leur imagination, les hommes devenaient de plus en plus terre à terre. “Ceux qui les fabriquent, dit le Psalmiste, et tous ceux qui se confient en elles, leur deviendront semblables.”(1)Psaumes 115:8. Une loi de l’esprit humain veut que l’on se transforme à l’image de ce que l’on contemple. L’homme ne s’élève pas plus haut que ses conceptions de la vertu. En attribuant à leurs faux dieux les vices et les passions humaines, l’idéal de ces idolâtres s’abaissait de plus en plus. PP 68.3 “L’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toutes les pensées de son cœur étaient chaque jour dirigées vers le mal. ... La terre s’était corrompue devant Dieu, et elle était remplie de crimes.”(2)Genèse 6:5, 11. La loi que Dieu avait donnée aux hommes comme règle de conduite était violée, et tous les forfaits imaginables étaient à l’ordre du jour. L’iniquité abondait, la justice était foulée aux pieds, et les cris des opprimés parvenaient jusqu’au ciel. Au sein de la dépravation générale, Méthusélah, Noé et d’autres s’efforçaient en vain de conserver la connaissance du vrai Dieu et d’endiguer la marée du mal ». Patriarches et Prophètes, p. 68.4