« Moïse et Aaron se rendirent ensuite auprès de Pharaon, et lui dirent: Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: Laisse aller mon peuple, pour qu'il célèbre au désert une fête en mon honneur. Pharaon répondit: Qui est l'Éternel, pour que j'obéisse à sa voix, en laissant aller Israël? Je ne connais point l'Éternel, et je ne laisserai point aller Israël » . Exode 5 : 1, 2
« Les Hébreux s’étaient attendus à recouvrer la liberté sans subir d’épreuves pour leur foi, sans souffrances ni privations. Ils n’étaient pas mûrs pour la délivrance. Leur foi chancelante ne leur permettait pas de supporter patiemment des afflictions jusqu’au moment où Dieu jugerait à propos d’intervenir. Un bon nombre d’entre eux se résignaient à demeurer dans la servitude plutôt qu’à affronter les désagréments inséparables d’un changement de pays. D’autres encore avaient à tel point adopté les mœurs des Égyptiens qu’ils préféraient rester là où ils étaient. PP 236.5
Pour ces raisons, Dieu ne pourra les délivrer dès la première manifestation de sa puissance devant le Pharaon. Il devra donner au roi d’Égypte l’occasion de manifester plus complètement son esprit tyrannique, tandis qu’il se révélera lui-même à son peuple de façon que celui-ci, en contemplant sa puissance, sa justice et son amour, préférera quitter l’Égypte et se mettre à son service ». Patriarches et Prophètes, p. 236, 237. 1
Quelle fut la réponse de Pharaon à la demande de Dieu: «Laisse aller mon peuple» (voir Ex 5:1, 2), et quelle signification peut-on trouver dans cette réponse?
« Moïse avait aussi reçu un message pour le roi, et les deux frères se rendirent ensemble au palais des Pharaons, en qualité d’ambassadeurs du Roi des rois. Laisse partir mon peuple, afin qu’il puisse célébrer une fête en mon honneur dans le désert, dirent-ils au monarque ». PP 233.3
« Le Dieu des Hébreux nous est apparu, répondirent-ils. Permets-nous d’aller à trois journées de marche dans le désert, pour offrir des sacrifices à l’Éternel, notre Dieu, de peur qu’il ne nous frappe par la peste ou par l’épée ». Patriarches et Prophètes, 234.1
« Sous la main de Dieu, la nature exerce son action contre les transgresseurs des lois de Dieu. Elle garde en son sein ses éléments destructeurs jusqu'au moment où ils éclateront pour détruire l'homme et purifier la terre. Lorsque Pharaon défia Dieu par l'intermédiaire de Moïse et d'Aaron en disant : « Qui est l'Éternel pour que j'obéisse à sa voix ? Je ne connais pas l'Eternel, et je ne laisserai pas aller Israël », la nature exprima sa sympathie pour son créateur blessé et coopéra avec Dieu pour venger l'insulte faite à Jéhovah. Toute l'Égypte fut désolée à cause de la résistance obstinée de Pharaon (Lettre 209, 1899). » Ellen White, 3MR 344.3
"Moïse et Aaron allèrent ensuite dire à Pharaon : Ainsi parle le Seigneur, Dieu d'Israël : Laisse aller mon peuple, afin qu'il me donne une fête dans le désert. Pharaon dit : Qui est le Seigneur, pour que j'obéisse à sa voix et que je laisse aller Israël ? Je ne connais pas l'Éternel, et je ne laisserai pas aller Israël. Ils dirent : Le Dieu des Hébreux nous a rencontrés ; allons, nous te prions, à trois journées de marche dans le désert, et offrons des sacrifices au Seigneur notre Dieu, de peur qu'il ne nous frappe par la peste ou par l'épée. La demande de Moïse et d'Aaron était très modeste. Ils demandent à ne faire que trois jours de voyage. Pharaon refusa avec arrogance et déclara qu'il ignorait tout du Dieu d'Israël. Mais le Seigneur voulait faire savoir à Pharaon qu'il fallait obéir à sa voix, qu'il était au-dessus de tout et qu'il obligerait les souverains orgueilleux à s'incliner devant son autorité.
Lisez Exode 5:3–23. Quels ont été les résultats immédiats de la première rencontre rapportée, de Moïse et Aaron avec le Pharaon?
« La nouvelle de l’arrivée des deux frères et l’intérêt qu’elle excitait parmi le peuple étaient parvenus à la connaissance du Pharaon. Imaginant que son royaume avait déjà subi des dommages par l’apparition de ces étrangers, il se mit dans une grande colère. “Moïse et Aaron, leur dit-il, pourquoi détournez-vous le peuple de son ouvrage? Ce peuple est maintenant très nombreux dans le pays, et vous les faites chômer de leurs travaux?” Patriarches et Prophètes, p. 234.2
« Sérieusement alarmé, le roi suspectait les Israélites d’une révolte et de l’abandon de leurs travaux. Ces projets, pensait-il, étaient la conséquence de l’oisiveté; aussi allait-il faire en sorte qu’il ne leur restât pas de temps à consacrer à de dangereux complots. Il prit immédiatement des mesures pour resserrer leurs chaînes et étouffer en eux cet esprit d’indépendance. Le même jour, des ordres furent donnés qui rendaient leur travail encore plus pénible. Les matériaux ordinairement employés aux bâtisses étaient des briques séchées au soleil. Leur fabrication occupait un grand nombre d’esclaves hébreux. Les murs des plus beaux édifices étaient faits de ces briques auxquelles on ajoutait un revêtement de pierres de taille. Pour rendre l’argile plus consistante, on y mélangeait de la paille, dont il fallait de très grandes quantités. Or, le roi donna l’ordre de ne plus fournir de paille, et les bâtisseurs furent désormais obligés d’aller la chercher eux-mêmes, tout en livrant le même nombre de briques. PP 234.4
Lisez Exode 5:21, puis mettez-vous à la place de ces hommes pendant qu'ils confrontaient Moïse et Aaron. Pourquoi ont-ils dit ces choses?
« Ce décret jeta les Israélites dans la consternation. En vertu du décret royal, ils se répandirent dans tout le pays pour chercher du chaume au lieu de paille, mais ils ne purent livrer la même somme de travail; leurs contremaîtres furent cruellement battus par ordre des chefs de corvée égyptiens et ils allèrent porter plainte au Pharaon. "Lorsque l'ordre du roi fut exécuté, le peuple se dispersa dans tout le pays pour ramasser du chaume au lieu de la paille, mais il lui fut impossible d'accomplir le travail habituel. Pour cette raison, les officiers hébreux furent cruellement battus ». Patriarches et Prophètes, p2 258.3
"Ces officiers pensaient que leur oppression venait de leurs maîtres d'œuvre et non du roi lui-même, et ils allèrent lui exposer leurs griefs. Le monarque les reçut en ricanant: “Vous êtes des paresseux, oui, des paresseux! C’est pour cela que vous dites: Nous voulons aller offrir des sacrifices à l’Éternel.” Ils furent renvoyés à leur ouvrage, avertis par le roi que leurs fardeaux ne seraient nullement allégés. Au moment où ils sortaient du palais du Pharaon, rencontrant Moïse et Aaron qui les attendaient, ils leur dirent, exaspérés: “Que l’Éternel vous regarde et qu’il vous juge! Vous nous avez attiré la défaveur du Pharaon et de ses serviteurs, et vous avez mis l’épée dans leurs mains pour nous faire périr!” Patriarches et Prophètes, p. 235.2
Lisez Exode 5:22–6:8. Quelle était la réponse de Dieu à Moïse et quelles vérités théologiques importantes y sont révélées?
« En entendant ces reproches, Moïse fut consterné. Les souffrances de ses frères s’étaient de beaucoup multipliées. Jeunes et vieux, sur toute l’étendue du pays, poussaient des cris de détresse et s’unissaient pour l’accuser de cette funeste aggravation de leur état. Il alla verser devant Dieu toute l’amertume de son âme: “Seigneur, dit-il, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple? Pourquoi donc m’as-tu envoyé? Depuis que je me suis présenté au Pharaon pour parler en ton nom, il s’est mis à maltraiter ce peuple et tu n’as nullement accordé à ton peuple la délivrance!” Il reçut cette réponse: “Tu vas voir maintenant ce que je ferai au Pharaon: contraint par une main puissante, il laissera partir les Israélites; et cette main puissante le contraindra à les renvoyer lui-même de son pays.” Et Dieu lui rappela l’alliance qu’il avait conclue avec ses pères, l’assurant qu’elle atteindrait son but. » Patriarches et Prophètes, p. 235.3
« Les anciens d’Israël s’efforcèrent de soutenir la foi chancelante de leurs frères en leur rappelant les promesses de Dieu, notamment les paroles par lesquelles Joseph, à son lit de mort, prédisait leur délivrance. Quelques-uns écoutaient et croyaient, mais la plupart, aveuglés par les faits malheureux qui venaient de se produire, se refusaient à espérer. De leur côté, les Égyptiens, apprenant ce qui se disait chez les Hébreux, tournaient leur attente en plaisanterie et se raillaient de la puissance de leur Dieu. Ils les traitaient d’esclaves et leur lançaient ce défi: “Si votre Dieu est juste et miséricordieux, s’il possède un pouvoir supérieur à celui des dieux égyptiens, pourquoi ne vous donne-t-il pas la liberté?” Et ils ajoutaient: “Regardez-nous: nous adorons des divinités que vous appelez des faux dieux; et pourtant, nous sommes une nation riche et puissante. Nos dieux nous ont rendus prospères, et ils ont fait de vous nos serviteurs; ils nous donnent même la force d’opprimer et, s’il le faut, d’anéantir les adorateurs de Jéhovah.” Le Pharaon, de son côté, disait tout haut que le Dieu des Hébreux était incapable de délivrer Son peuple » Patriarches et Prophètes, p. 236., 1,2
« A l’ouïe de ces paroles, beaucoup d’Israélites, se rangeant à l’opinion des oppresseurs, voyaient chanceler leur foi. Il est vrai qu’ils étaient esclaves et exposés à tous les caprices de maîtres cruels. Leurs enfants étaient traqués et mis à mort, et l’existence même leur était à charge. Pourtant, disaient-ils, nous adorons le Dieu du ciel. S’il était vraiment au-dessus de tous les dieux, il ne nous laisserait pas sous le joug des idolâtres. D’autre part, les fidèles comprenaient que si Dieu avait permis leur esclavage, c’était parce qu’ils s’étaient éloignés de lui; parce qu’ils n’avaient pas craint de s’allier par mariage avec les païens et de verser ainsi dans l’idolâtrie. En même temps, ils déclaraient hautement à leurs frères que Dieu briserait bientôt le joug de l’oppresseur ». Patriarches et Prophètes, p. 236. 3, 4.
Lisez Exode 6:9–13. Que s'est-il passé ensuite et quelles leçons pouvons-nous tirer de cette histoire pour les moments de déception et de lutte dans nos vies?
« Moise reçut l’ordre de retourner auprès du peuple et de lui répéter la promesse de la délivrance, en l’accompagnant d’une nouvelle assurance de la faveur divine. Mais “ils ne l’écoutèrent point, parce qu’ils étaient découragés et qu’ils gémissaient dans une dure servitude”. La voix divine dit alors à Moïse: “Va, dis au Pharaon, roi d’Égypte, de laisser sortir de son pays les enfants d’Israël.” Découragé, l’homme de Dieu répondit: “Eh quoi! les enfants d’Israël ne m’ont pas écouté; comment le Pharaon m’écouterait-t-il, moi?” Le Seigneur lui réitère l’ordre de se rendre chez le roi, accompagné d’Aaron, et de lui demander de les laisser sortir d’Égypte. » Patriarches et Prophètes, p. 237.2
« En même temps, l’Éternel lui apprend que le monarque ne cédera pas jusqu’à ce qu’il ait frappé l’Égypte de manifestations spéciales de sa puissance. Avant que s’abatte chacun des jugements divins, Moïse devra en décrire exactement au roi la nature et les effets et lui donner ainsi l’occasion de les éviter s’il le désire. Chaque fléau sera suivi d’un autre, plus terrible, jusqu’à ce que son cœur soit humilié, et qu’il reconnaisse que le Créateur des cieux et de la terre est le Dieu vivant et vrai. L’Éternel allait offrir ainsi aux Égyptiens l’occasion de voir combien était vaine la sagesse de leurs grands hommes, et faible la puissance de leurs dieux pour s’opposer à ses paroles. Il allait punir ce peuple de son idolâtrie, et réduire par là au silence ceux qui louaient ses absurdes divinités. Il voulait ainsi glorifier son nom, afin de faire trembler les nations qui en entendraient parler, et, libérant son peuple de l’idolâtrie, l’amener à lui rendre un culte digne de Lui ». Patriarches et Prophètes, p. 237.3
Lorsque les choses vont à l'encontre de sa volonté et de son parcours aujourd'hui, la plupart des chrétiens en attribuent la responsabilité au Diable. Ce n'est que lorsque les choses se passent comme ils l'entendent qu'ils en attribuent le mérite à Dieu ! Balaam, lui aussi, était heureux lorsque le chemin s'ouvrait pour lui permettre d'aller vers Balak, mais lorsque l'ange du Seigneur a bloqué la route sur laquelle il voyageait, Balaam devint fou et frappa son âne.
Non, rien d'autre que vous-même ne peut faire échouer les plans que Dieu a pour vous. Qu'il s'agisse de vos amis ou de vos ennemis, des bêtes ou des rois, vous les trouverez tous, involontairement ou volontairement, à travailler pour votre bien plutôt que pour votre mal, si vous faites ce que Dieu vous demande. Quelle richesse qu’est le ciel ! Et qui le sait !
Lisez Exode 6:28–7:7. Comment l’Éternel a-t-Il répondu à l'objection de Moïse?
"Moïse était quelque peu découragé. Dans son découragement, il demanda au Seigneur : Si les enfants d'Israël, ton peuple circoncis, ne m'écoutent pas, comment Pharaon, qui est incirconcis et idolâtre, m'écoutera-t-il ? « L'Éternel dit à Moïse: Vois, je te fais Dieu pour Pharaon: et Aaron, ton frère, sera ton prophète. Toi, tu diras tout ce que je t'ordonnerai; et Aaron, ton frère, parlera à Pharaon, pour qu'il laisse aller les enfants d'Israël hors de son pays. 3 Et moi, j'endurcirai le coeur de Pharaon, et je multiplierai mes signes et mes miracles dans le pays d'Égypte. Pharaon ne vous écoutera point. Je mettrai ma main sur l'Égypte, et je ferai sortir du pays d'Égypte mes armées, mon peuple, les enfants d'Israël, par de grands jugements. Les Égyptiens connaîtront que je suis l'Éternel, lorsque j'étendrai ma main sur l'Égypte, et que je ferai sortir du milieu d'eux les enfants d'Israël. Moïse et Aaron firent ce que l'Éternel leur avait ordonné; ils firent ainsi. » Ellen WHITE, 3 Spiritual Gifts, p. 203.2
« Le Seigneur dit à Moïse que les signes et les prodiges qu'il devait montrer à Pharaon endurciraient son cœur, car il ne les recevrait pas, et que Dieu multiplierait ses signes. Chaque punition rejetée par le roi rapprocherait le châtiment suivant, et qu’il serait de plus en plus sévère, jusqu'à ce que le cœur orgueilleux du roi soit humilié et qu'il reconnaisse le Créateur des cieux et de la terre comme le Dieu vivant et tout-puissant" ». Ellen WHITE, 3 Spiritual Gifts, p. 204.1
« De nouveau, Moïse et Aaron pénètrent dans les riches salles du palais royal. Entourés de superbes colonnes et de décorations étincelantes, de statues des faux dieux et de magnifiques peintures, ils se trouvent en présence du monarque le plus puissant de la terre. Debout devant lui, les deux représentants d’une race asservie répètent l’ordre de leur Dieu exigeant la libération d’Israël. » Patriarches et Prophètes, p. 238.1
« Il me dit: Fils de l'homme, je t'envoie vers les enfants d'Israël, vers ces peuples rebelles, qui se sont révoltés contre moi; eux et leurs pères ont péché contre moi, jusqu'au jour même où nous sommes. Ce sont des enfants à la face impudente et au coeur endurci; je t'envoie vers eux, et tu leur diras: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel.
Qu'ils écoutent, ou qu'ils n'écoutent pas, -car c'est une famille de rebelles, -ils sauront qu'un prophète est au milieu d'eux. Et toi, fils de l'homme, ne les crains pas et ne crains pas leurs discours, quoique tu aies auprès de toi des ronces et des épines, et que tu habites avec des scorpions; ne crains pas leurs discours et ne t'effraie pas de leurs visages, quoiqu'ils soient une famille de rebelles. Tu leur diras mes paroles, qu'ils écoutent ou qu'ils n'écoutent pas, car ce sont des rebelles. » “ Ezéchiel 2 : 2-7
« Il me dit: Fils de l'homme, va vers la maison d'Israël, et dis-leur mes paroles! Car ce n'est point vers un peuple ayant un langage obscur, une langue inintelligible, que tu es envoyé; c'est à la maison d'Israël. Ce n'est point vers de nombreux peuples ayant un langage obscur, une langue inintelligible, dont tu ne comprends pas les discours. Si je t'envoyais vers eux, ils t'écouteraient. Mais la maison d'Israël ne voudra pas t'écouter, parce qu'elle ne veut pas m'écouter; car toute la maison d'Israël a le front dur et le coeur endurci ». Ezéchiel 3:4-7
La condamnation d'Apoc. 3:14-18 contre les Laodicéens et la condamnation d'Ezek. 2:1-7 et 3:4-7 contre « la maison d'Israël » étant les mêmes, chacune est donc le complément de l'autre : l'une étant la Révélation de ce dont l'autre est la prophétie.