« Et ils disaient à la femme: Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde ». Jean 4 : 42
« Ennemis acharnés, les Juifs et les Samaritains évitaient, autant que possible, tout rapport entre eux. Il est vrai que faire du commerce avec les Samaritains en cas de nécessité passait pour légitime aux yeux des rabbins; mais toute autre relation avec eux était condamnée. Un Juif n’eût rien voulu emprunter à un Samaritain, ni recevoir de lui un présent, fût-ce un morceau de pain ou un verre d’eau. Les disciples, en leur achetant des aliments, agissaient selon la coutume de leur nation. Mais ils n’allaient pas plus loin. Demander une faveur à des Samaritains, ou chercher d’une manière quelconque à leur faire du bien, cette idée ne pouvait entrer dans l’esprit d’un Juif, même s’il était disciple du Christ ». Jésus-Christ , p. 165.2
« Ce qui différenciait les Juifs des Samaritains, c'était leur croyance religieuse en ce qui concerne le vrai culte. Les pharisiens estimaient qu'il n'y avait rien de bon chez les Samaritains, aussi proféraient-ils contre eux les pires malédictions. L'antipathie entre les deux communautés était si grande que la femme samaritaine s'étonna que Jésus lui demande à boire : « Comment toi, dit-elle, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? » Car, ajoute l'évangéliste, « les Juifs n'ont pas de relations avec les Samaritains ? » Jean 4:9. Dans leur haine meurtrière à l'égard du Christ, les Juifs se levèrent un jour dans le temple pour le lapider. Ils ne purent mieux lui exprimer leur hostilité qu'en lui disant : « N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon ». Jean 8:48. Néanmoins, un fait demeurait, c'est que le prêtre et le Lévite avaient négligé leur devoir. Ils avaient laissé à un Samaritain exécré le soin de porter secours à un homme de leur peuple. » Paraboles de Jésus, p. 334.4
Lisez Jean 4:1-4. Quel était le contexte qui avait conduit Jésus à passer par la Samarie?
« Jésus traversait la Samarie pour se rendre en Galilée. Vers midi, il arriva dans la magnifique vallée de Sichem. Fatigué du voyage, il s’assit à l’entrée, près du puits de Jacob, pour se reposer, tandis que ses disciples iraient acheter des aliments. » Jésus-Christ, p. 165.1
« Assis sur la margelle du puits, après un long voyage, effectué depuis le matin, Jésus était affamé et altéré. Le soleil de midi dardait ses rayons sur lui. La sensation de soif s’intensifiait en pensant que se trouvait si près de lui, et cependant inaccessible, l’eau rafraîchissante. Il n’avait ni corde, ni cruche, et le puits était profond. Il partageait le sort de l’humanité, et il dut attendre que quelqu’un vînt pour puiser de l’eau. » Jésus-Christ, p. 165.3
Lisez Jean 4:5-9. Comment Jésus avait-Il profité de cette occasion pour ouvrir un dialogue avec la femme au puits?
« La femme reconnut que Jésus était Juif. Surprise, elle ne pensa pas à lui accorder l’objet de sa requête, mais chercha à en découvrir la raison. “Comment toi qui es Juif, dit-elle, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une Samaritaine ? » Jésus-Christ, p. 166.1
« Jésus répondit : « Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire ! c’est toi qui l’en aurais prié, et il t’aurait donné de l’eau vive. » Tu t’étonnes que je t’aie demandé une faveur aussi banale que celle de me donner une gorgée d’eau puisée dans ce puits. Si tu l’avais désiré, je t’aurais fait boire de l’eau de la vie éternelle ». Jésus-Christ, p. 166.2
« La femme ne comprit pas les paroles du Christ, mais elle en sentit obscurément la portée solennelle. Sa frivolité habituelle fit place au sérieux. Pensant que Jésus faisait allusion au puits qui se trouvait là, elle dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond; d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et qui en a bu lui-même ? » Elle voyait, devant elle, un voyageur altéré, exténué, couvert de poussière. Son esprit établissait une comparaison entre lui et le vénéré patriarche Jacob ». Jésus-Christ, p. 166.3
Lisez Jean 4:7-15. Comment Jésus avait-Il utilisé cette rencontre pour commencer à témoigner à cette femme?
« Au lieu de répondre immédiatement à la question qui le concernait, Jésus dit d’un ton imposant : « Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » Jésus Christ, p. 167.2
« Il aura toujours soif, celui qui cherche à se désaltérer aux sources de ce monde. Les hommes ont tous des besoins insatisfaits. Ils soupirent après quelque chose qui puisse rassasier leur âme. Un seul peut répondre à ce besoin. C’est de Christ, “le Désiré de toutes les nations”, que le monde a besoin. La grâce divine qu’il peut seul dispenser est pour l’âme une eau vive qui purifie, rafraîchit et fortifie « Jésus-Christ, p. 167.3
« Jésus ne voulait pas dire qu’une simple gorgée d’eau de la vie pourrait suffire. Celui qui a goûté à l’amour du Christ en voudra toujours davantage ; seulement, il ne cherchera pas autre chose. Il ne sera pas attiré par les richesses, les honneurs et les plaisirs du monde. Son cœur criera toujours : Encore davantage de toi. Celui qui dévoile à l’âme ses besoins n’attend que l’occasion de pouvoir assouvir sa faim et sa soif. Toutes les ressources humaines s’épuiseront, les citernes se videront, les étangs se dessécheront ; mais notre Rédempteur est une source intarissable. On peut boire, boire encore, sans jamais l’épuiser. Celui en qui le Christ demeure a, au-dedans de lui, une source de bénédiction, — “une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle”. A cette source il peut puiser force et grâce pour tous ses besoins ». Jésus-Christ, p. 167.4
Quel est le contexte de l'Ancien Testament dans lequel s'inscrit la déclaration de Jésus sur l'eau vive (Jérémie 2:13, Zacharie 14:8) ?
« En Orient, où l’eau était appelée « le don de Dieu ». Offrir à boire au voyageur assoiffé était un devoir si sacré que les Arabes du désert l’accomplissaient coûte que coûte. La haine qui régnait entre les Juifs et les Samaritains avait empêché la femme d’offrir à Jésus de quoi se désaltérer ; mais le Sauveur cherchait la clé de son cœur, et, avec le tact qu’engendre l’amour divin, il sollicita une faveur, au lieu de l’offrir. S’il avait fait un présent, il se fût peut-être heurté à un refus, mais la confiance engendre la confiance. Le Roi du ciel vint auprès de cette âme déshéritée, sollicitant d’elle un service. Celui qui a créé l’océan, et qui commande aux eaux de l’abîme, celui qui a fait jaillir les sources et les cours d’eau, se reposa de sa fatigue près du puits de Jacob, et attendit que l’obligeance d’une personne étrangère apaisât sa soif ». Jésus-Christ, p. 165.4
Comment Ézéchiel 36:25-27 reflète-t-il les vérités que Jésus cherchait à donner à Nicodème et à la femme au puits?
Nous ne saurions lire ces versets à la légère, , comme nous l'avons fait jusqu'à présent, ainsi que l'ensemble de la Dénomination. Nous devrions tous noter attentivement que le Seigneur doit se sanctifier en retirant Ses élus d’entre les païens et de tous les pays, et en les ramenant dans leur propre pays, dans le pays de leurs pères. « Lorsqu'ils reviendront dans le pays de leurs pères, dit l'Ecriture, Il répandra sur eux une eau pure, et ils seront ainsi purifiés de toutes leurs souillures et de toutes leurs idoles. C'est ainsi qu'ils seront purifiés de toutes leurs souillures et de toutes leurs idoles. C'est alors qu'ils recevront un cœur nouveau et un esprit nouveau, et qu'ils marcheront selon les lois de Dieu et observeront ses jugements ».
Il nous est dit ici que la purification finale des saints, la purification qui enlève toutes les marques du péché, aura lieu après que Dieu aura enlevé Son peuple du milieu des païens et de tous les pays et qu'Il les aura ramené dans son propre pays.
Lisez Jean 4:16. Comment Jésus a-t-il répondu à la demande de la femme ?
« Quand Jésus eut parlé de l’eau vive, la femme le considéra avec la plus vive curiosité. Il éveillait son intérêt, et faisait naître en elle le désir d’obtenir le don auquel il faisait allusion. Elle voyait bien qu’il ne pensait pas à l’eau du puits de Jacob ; car elle en buvait continuellement, sans apaiser sa soif. « Seigneur, dit-elle, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif et que je ne vienne plus puiser ici. » Jésus-Christ p. 167.5
« Jésus change brusquement de conversation. Avant d’être à même de recevoir le don qu’il est impatient de lui communiquer, cette âme a besoin de reconnaître son péché et son Sauveur. Aussi lui dit-il : « Va, appelle ton mari, et reviens ici. » Elle répond : « Je n’ai pas de mari. » Elle espère, par-là, mettre fin à des questions gênantes. Mais le Sauveur poursuit : « tu as bien fait de dire : Je n’ai pas de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai.” Jésus-Christ, p. 168.1
Lisez Jean 4:16-24. Que fit Jésus pour montrer à cette femme qu'Il connaissait ses secrets les plus profonds, et comment avait-elle réagi?
« Patiemment Jésus consent à la suivre sur ce nouveau terrain. Mais il n’attend que l’occasion de revenir à la vérité essentielle. “Nos pères ont adoré sur cette montagne, dit-elle; et vous dites, vous, que l’endroit où il faut adorer est à Jérusalem. » La montagne de Garizim se profile à l’horizon. De son temple en ruines, seul l’autel reste debout. Des querelles se sont élevées entre les Juifs et les Samaritains au sujet du vrai lieu de culte. Une partie des ancêtres des Samaritains avaient appartenu autrefois au peuple d’Israël ; mais à la suite de leurs péchés, le Seigneur permit qu’ils fussent vaincus par une nation idolâtre. Mêlés aux païens pendant plusieurs générations, leur religion en fut graduellement contaminée. Ils prétendaient, il est vrai, que leurs idoles servaient à leur rappeler le Dieu vivant, le Maître de l’univers ; néanmoins le peuple se laissait aller à honorer des images taillées. » Jésus-Christ, p. 168.4
« Jésus répond à la femme : « Crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne, ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. » Jésus s’est montré libre de tout préjugé à l’égard des Samaritains. Il cherche maintenant à renverser le parti pris que cette femme entretient contre les Juifs. Tout en signalant le fait que la foi des Samaritains est corrompue par l’idolâtrie, il déclare que les grandes vérités de la rédemption ont été confiées aux Juifs, et que c’est du milieu d’eux que le Messie devait paraître. Les Ecrits sacrés leur offrent une révélation claire concernant le caractère de Dieu et les principes de son gouvernement. Jésus se classe parmi les Juifs, auxquels Dieu s’est fait connaitre » Jéus- Christ, p. 169.2
« Il veut élever les pensées de celle qui l’écoute, au-dessus des questions de formes et de cérémonies, ou de controverse. « L’heure vient, dit-il — et c’est maintenant — où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont de tels adorateurs que le Père recherche. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. » Jésus-Christ, p. 169.3
« La femme est impressionnée par les paroles de Jésus. Elle n’avait jamais entendu exprimer de tels sentiments par les prêtres de son peuple, ni par les Juifs. Quand son passé a été déployé devant elle, elle a été rendue consciente de sa grande indigence. Elle éprouve cette soif de l’âme que les eaux du puits de Sychar ne pourraient jamais étancher. Rien de ce qu’elle a connu jusque-là n’a créé chez elle un désir aussi ardent. Jésus lui a montré qu’il est capable de lire les secrets de sa vie; néanmoins elle sent qu’elle a en lui un ami compatissant, plein d’amour. Bien que la pureté de sa présence suffise à condamner son péché, il n’a prononcé aucune parole de condamnation ; au contraire, il lui a parlé de sa grâce, capable de renouveler son âme. Elle commence à deviner son caractère. Cette question traverse son esprit : Celui-ci ne serait-il pas le Messie si longtemps attendu ? Elle lui dit : « Je sais que le Messie doit venir — celui qu’on appelle Christ. Quand il sera venu, il nous annoncera tout. » Jésus répondit : « Je le suis, moi qui te parle. » Jésus-Christ, p. 170.2
« Ces paroles déclenchèrent la foi dans le cœur de cette femme. Elle accepta, des lèvres du divin Maître, cette déclaration étonnante ». Jéus-Christ, p. 171.1
Lisez Jean 4:27-29. Quelle action surprenante la femme avait-elle faite?
« Les disciples, à leur retour, furent étonnés de voir leur Maître parlant à une femme. Il n’avait pas songé à étancher sa soif, et il ne prit pas le temps de toucher aux aliments que les disciples avaient apportés. La femme étant partie, les disciples l’engagèrent à manger. Ils le voyaient silencieux, absorbé, et le visage resplendissant de lumière, comme ravi dans sa méditation. Ils craignaient de troubler sa communion avec le ciel. Cependant, le sachant affaibli et fatigué, ils jugèrent de leur devoir de le rappeler au sentiment de ses besoins physiques. Jésus fut touché par leur intérêt sympathique, mais il dit : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.» Jésus-Christ, p. 171.4
« La femme, remplie de joie en écoutant les paroles du Christ, peut à peine supporter cette merveilleuse révélation. Abandonnant sa cruche, elle retourne à la ville pour porter le message à d’autres. Jésus sait ce qu’elle va faire. L’abandon de sa cruche attestait l’effet de ses paroles. Dans son désir ardent d’obtenir l’eau de la vie, elle a oublié ce qu’elle est venue chercher au puits ; elle a même oublié la soif du Sauveur, qu’elle s’était proposé d’étancher. Le cœur débordant de joie, elle se hâte de communiquer à d’autres la précieuse lumière qu’elle a reçu. » Jésus-Christ, p. 172.2
« Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait », dit-elle aux gens de l’endroit. “Ne serait-ce pas le Christ ? » Les cœurs sont touchés par ses paroles. Son visage a une nouvelle expression, tout son aspect est changé. Ils ont le désir de voir Jésus. Alors « ils sortirent de la ville et vinrent vers lui ». Jésus-Christ, p. 172.3
Lisez Jean 4:30-42. Que s'était-il passé à la suite de cette rencontre, et qu'est-ce que cela nous enseigne sur la façon dont l'Évangile peut être répandu?
« Toujours assis au bord du puits, Jésus contemplait les champs de blé s’étendant devant lui, les tiges vertes caressées par les rayons du soleil. Montrant ce tableau aux disciples, il se servit d’une image : « Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs qui sont blancs pour la moisson. » Ce disant, il considérait les groupes de personnes qui arrivaient auprès du puits. Quatre mois devaient encore s’écouler jusqu’à la moisson des blés, mais il y avait ici une moisson toute prête pour la faucille des moissonneurs. » Jésus- Christ 172.4
« Déjà le moissonneur, dit-il, reçoit un salaire et amasse du fruit pour la vie éternelle, afin que le semeur et le moissonneur se réjouissent ensemble. Car en ceci, ce qu’on dit est vrai : L’un sème et un autre moissonne.” Par ces paroles le Christ montre quel service sacré doivent à Dieu ceux qui ont reçu l’Evangile. Ils sont appelés à devenir ses instruments vivants. Il demande leur service personnel. Soit que nous semions, soit que nous moissonnions, nous travaillons pour Dieu. L’un répand la semence ; l’autre rassemble les gerbes ; le semeur, comme le moissonneur, reçoit son salaire. Ils se réjouissent ensemble du fruit de leur travail. » Jésus-Christ, p. 173.1
« Jésus dit à ses disciples : « Je vous ai envoyés moissonner ce qui ne vous a coûté aucun travail : d’autres ont travaillé, et c’est dans leur travail que vous êtes entrés.” Le Sauveur pensait en ce moment à la grande moisson qui allait avoir lieu à la Pentecôte. Les disciples ne devaient pas y voir le résultat de leurs propres efforts. Ils entraient dans le travail d’autres ouvriers. Depuis la chute d’Adam, le Christ a chargé des serviteurs choisis par lui de jeter dans les cœurs humains la semence de la parole à eux confiée. Une force invisible, toute-puissante, avait agi silencieusement pour produire une moisson. La rosée, la pluie et la lumière solaire de la grâce divine avaient été données pour rafraîchir et nourrir la semence de la vérité. Le Christ allait arroser de son propre sang cette semence. A ses disciples était accordé le privilège d’être les collaborateurs de Dieu, co-ouvriers du Christ et des saints hommes des temps anciens. Grâce à l’effusion du Saint-Esprit accordée à la Pentecôte, des milliers de personnes furent converties en un jour. C’était le résultat des semailles opérées par le Christ, la moisson fruit de son travail » . Jésus-Christ, p. 173.2
« Les paroles dites à la femme près du puits étaient une bonne semence, qui n’avait pas tardé à lever. Les Samaritains entendirent Jésus, et ils crurent en lui. L’entourant, ils le pressèrent de questions, et reçurent avec joie les explications qu’il leur donnait sur quantité de choses qui, jusque-là, leur avaient paru obscures. En l’écoutant, ils voyaient se dissiper leurs perplexités. Ils étaient pareils à un peuple plongé dans les ténèbres qui suivrait un rayon de lumière brillant soudain et annonçant le jour. Mais ce court entretien ne leur suffit pas. Ils voulaient en savoir davantage ; leurs amis aussi devaient avoir l’occasion d’entendre ce Maître admirable. Ils l’invitèrent dans leur ville, et le supplièrent d’y rester. Il consentit à s’arrêter deux jours en Samarie, et un grand nombre de personnes crurent en lui. » Jésus-Christ, p. 173.3
« Les Samaritains attendaient un Messie qui serait le Rédempteur du monde, et non des Juifs seulement. Par l’intermédiaire de Moïse, le Saint-Esprit l’avait annoncé comme un prophète envoyé de Dieu. Par Jacob il avait été dit que les peuples lui obéiraient ; par Abraham, que toutes les familles de la terre seraient bénies en lui. Ces passages de l’Ecriture fondaient la foi au Messie des habitants de la Samarie. Du fait que les Juifs, par une fausse interprétation des prophètes subséquents, avaient attribué au premier avènement la gloire de la seconde venue du Christ, les Samaritains avaient été amenés à n’accepter comme écrits sacrés que ceux de Moïse. Quand le Sauveur eut donné un coup de balai à ces fausses interprétations, plusieurs acceptèrent les prophéties plus récentes ainsi que l’enseignement du Christ concernant le royaume de Dieu. » Jésus-Christ , p. 174.2
Jésus avait commencé de s’attaquer au mur de séparation qui se dressait entre Juifs et païens, et de prêcher le salut du monde. Quoique Juif, il frayait librement avec les Samaritains, sans tenir aucun compte des coutumes pharisiennes. En dépit des préjugés, il acceptait l’hospitalité d’un peuple méprisé. Il dormit sous leur toit, mangea à leur table, prenant des aliments préparés et servis par eux ; il enseigna dans leurs rues et se montra plein de bonté et de courtoisie ». Jésus-Christ, p. 174.3