« ll disait: Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux ». Marc 14.37
« Jésus se tenait au point de transition qui séparait deux économies ayant leur grande fête respective. L’Agneau sans tache allait s’offrir lui-même en oblation pour le péché; il fallait donc mettre fin à l’ensemble des symboles et des cérémonies qui avaient annoncé sa mort pendant quatre mille ans. Pendant qu’il mangeait la Pâque avec ses disciples, Jésus institua le service qui devait remplacer cette fête et commémorer son grand sacrifice. La fête nationale des Juifs devait passer pour toujours. Le service établi par le Christ devait être observé par ses disciples dans tous les pays et dans tous les siècles ». Jésus Christ, p. 656.2
« Par les enseignements qui se dégageaient des sacrifices lévitiques, le Christ devait être exalté devant toutes les nations, et tous ceux qui se tourneraient vers lui posséderaient la vie. Il était la pierre angulaire de l'économie juive. Les types et les symboles étaient une prophétie condensée de l'Evangile, une image où se trouvaient réunies les promesses de la rédemption ». Conquérants Pacifiques, p. 15.3
Lisez Marc 14:1-11. Quelles sont les deux histoires qui s’entremêlent dans ce passage, et comment jouent-elles l’une sur l’autre?
« Cet incident est riche d'enseignements. Jésus, le Rédempteur du monde, approche du moment où Il donnera sa vie pour un monde pécheur. Pourtant, ses disciples ne se rendent pas compte de ce qu'ils sont sur le point de perdre. Marie ne pouvait comprendre cette situation. Son cœur était rempli d'un amour pur et saint. Elle raisonnait en elle-même : « Que rendrai-je au Seigneur pour tous les bienfaits qu'il m'a accordés ? » Cet onguent, aussi coûteux comme le pensaient les disciples, n'était qu'une piètre expression de son amour pour son Maître. Mais le Christ pouvait apprécier ce don comme l'expression de son amour, et le cœur de Marie était rempli d'une paix et d'un bonheur parfaits ». Ellen WHITE, Christ Triomphant, p. 252.2
« Le Christ ressentait de la joie à voir Marie si empressée à faire la volonté de son Seigneur. Il acceptait la richesse d’une affection pure que ses disciples étaient incapables de comprendre….. Le parfum de Marie était le don de l'amour, ce qui lui donnait sa valeur aux yeux du Christ.... Jésus voit Marie s'éloigner avec effroi, s'attendant à entendre des reproches de la part de celui qu'elle aime et qu'elle adore. Mais, au contraire, elle entend des paroles élogieuses. « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Et Il ajouta : « Parce qu'elle a fait une bonne action à mon égard. Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne m'aurez pas toujours. En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture. Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait. Jésus ne devait recevoir aucune autre onction, car le sabbat était proche, et ils observaient le sabbat selon le commandement..... Le désir de Marie de rendre ce service à son Seigneur avait plus de valeur pour le Christ que tout le nard et l'onguent précieux du monde, car il exprimait sa reconnaissance envers le Rédempteur du monde. C'est l'amour du Christ qui l'a poussée à l’action » Ellen WHITE, Christ Triomphant 252. 4 .
« Lorsque Judas trahit son Maître, il ne s'attendait pas à ce que le Christ se laisse capturer. Combien de fois avait-il vu les scribes et les pharisiens, alors que Jésus leur enseignait la vérité en paraboles, se laisser emporter par les figures frappantes qu'Il leur présentait. Lorsque des questions leur étaient posées, ils prononçaient un jugement contre eux-mêmes, condamnant la voie qu'ils suivaient. Combien de fois, alors que le Christ avait appliqué la Parole à leur propre cœur et montré que c'était eux qu'Il illustrait devant le peuple, la simple vérité, qu’Il leur adressait, les avait rendus furieux et, dans leur mortification et leur folie, ils avaient pris des pierres pour les jeter sur le Rédempteur du monde ! Il aurait été tué à maintes reprises si les anges célestes ne l'avaient pas assisté et n'avaient pas gardé sa vie jusqu'au moment où le cas des Juifs en tant que nation serait tranché. Cette vie humaine devait être conservée par la puissance de Dieu jusqu'à la fin de son œuvre ». 12LtMs, Ms 28, 1897, par. 5
« Mais Judas ne raisonnait pas selon le dessein de Dieu. Si le Christ avait pu échapper à tant de pièges tendus pour le détruire, pensait-il, Il ne se laisserait certainement pas prendre par les Pharisiens et les Sadducéens. Lui, Judas, jouerait son rôle en vendant son Seigneur et obtiendrait sa récompense, tandis que le peuple serait dépouillé de son argent. Jusqu'à la fin de son compagnonnage avec les disciples, ces derniers ne soupçonnait le mauvais dessein qui animait le cœur de Judas. Le Seigneur Jésus connaissait le caractère de Judas ». Ellen WHITE, 12LtMs, Ms 28, 1897, par. 6
Lisez Marc 14:22-31 et Exode 24:8. Que trouvons-nous de si important pour la foi chrétienne dans ce récit?
“Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, et, après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit, le donna aux disciples, en disant: Prenez, mangez, ceci est mon corps. Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où j’en boirai avec vous du nouveau dans le royaume de mon Père.” Jésus- Christ, p. 657.3
« Judas, le traître, était présent au sacrement. Il reçut de Jésus les emblèmes de son corps rompu et de son sang versé. Il entendit les paroles: “Faites ceci en mémoire de moi.” Et tandis qu’il était assis en la présence de l’Agneau de Dieu, le traître méditait sur ses sombres desseins, caressant des pensées de vengeance obstinée. » Jésus C Christ, p. 657.4
« Pendant le lavement des pieds, le Christ avait montré, d’une manière convaincante, qu’il connaissait le caractère de Judas. “Vous n’êtes pas tous purs”,3Jean 13:11. avait-il dit. Ces paroles avaient fait comprendre au faux disciple que le Christ avait découvert son dessein secret. Maintenant le Christ s’expliqua plus ouvertement. Comme ils étaient assis à table, il dit, en regardant les disciples: “Ce n’est pas de vous tous que je le dis; je connais ceux que j’ai choisis. Mais il faut que l’Ecriture s’accomplisse: Celui qui mange avec moi le pain, a levé son talon contre moi.” Jésus- Christ 658.1
« Jésus lava les pieds de Judas, bien qu’il le connût dès le commencement, et le traître eut l’avantage de participer, avec le Christ, au sacrement. Un Sauveur plein de longanimité usa des moyens les plus persuasifs pour amener le pécheur à le recevoir, à se repentir, à se laisser nettoyer de la souillure du péché. Quel exemple pour nous! Nous ne devons pas répudier celui que nous croyons dans l’erreur et dans le péché. Il ne faut pas qu’entre lui et nous, une barrière dressée par l’indifférence le pousse à devenir la proie de la tentation ou le conduise sur le terrain de Satan. Ce n’est pas là la méthode du Christ. C’est justement parce que les disciples étaient égarés ou coupables qu’il leur lava les pieds, et les douze, à l’exception d’un seul, furent ainsi amenés à la repentance. » Jésus – Christ, p.660.2
« Quand nous prenons le pain et le vin, symboles du corps rompu du Christ et de son sang répandu, nous ne pouvons nous empêcher d’évoquer par la pensée le souvenir de la communion célébrée dans la chambre haute. Il nous semble que nous visitons le jardin qui a été consacré par l’agonie de celui qui porta les péchés du monde. Nous assistons à la lutte par laquelle a été obtenue notre réconciliation avec Dieu. Le Christ est comme crucifié à nouveau au milieu de nous. » Jésus -Christ p. 665.1
« Après ce chant, ils quittèrent la chambre haute et, se frayant un chemin à travers la foule qui encombrait les rues, ils sortirent par la porte donnant sur le mont des Oliviers. Ils avançaient lentement, chacun absorbé dans ses propres pensées. Comme ils approchaient de la colline, Jésus dit, avec les accents de la plus profonde tristesse: “Je serai pour vous tous, cette nuit, une occasion de chute; car il est écrit: Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées!”9Matthieu 26:31. Les disciples écoutaient, tristement étonnés. Ils se rappelaient le scandale causé par la déclaration du Christ lorsque, dans la synagogue de Capernaüm, il se présenta comme le Pain de vie. Mais les douze ne s’étaient pas montrés infidèles. Au nom de ses frères, Pierre avait assuré le Christ de leur loyauté à tous. Alors le Sauveur leur avait dit: “N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze? Et l’un de vous est un démon”.10Jean 6:70. Dans la chambre haute Jésus avait dit que l’un des douze le trahirait et que Pierre le renierait. Mais cette fois ils étaient tous visés par ses paroles. JC 677.3
« Pierre protesta alors avec véhémence: “Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi.” Il avait déjà déclaré, dans la chambre haute: “Je donnerai ma vie pour toi!” Jésus le prévint que, cette nuit-même, il renierait son Sauveur. Maintenant le Christ renouvelle son avertissement: “En vérité je te le dis, aujourd’hui cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, toi tu me renieras trois fois. Mais Pierre n’en affirmait que plus fort: Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai point. Et tous disaient de même.”11Marc 14:29-31. Ils étaient si confiants en eux-mêmes qu’ils osaient contredire l’affirmation renouvelée de celui qui savait toutes choses. Ils n’étaient pas prêts en vue de l’épreuve et ne comprendraient leur faiblesse qu’en face de la tentation ». Jésus-Christ, p. 677.4
« Pierre était parfaitement sincère lorsqu’il se déclarait prêt à suivre le Seigneur en prison et à la mort, mais il ne se connaissait pas lui-même. Les circonstances allaient faire éclore les germes du mal cachés dans son cœur; à moins qu’il ne prît conscience du danger qui le menaçait, sa ruine éternelle en résulterait. Le Sauveur apercevait en lui un amour du moi et une assurance qui contrebalanceraient même son amour pour le Christ. Beaucoup d’infirmités, de péchés non mortifiés, d’insouciance, de tendances non sanctifiées, de dispositions à s’exposer sans nécessité à la tentation, s’étaient manifestés dans son expérience. Par son avertissement solennel, le Christ l’invitait à sonder son cœur. Pierre avait besoin de se défier de lui-même et de posséder une foi plus profonde en Christ. S’il avait accueilli cet avertissement avec humilité, il aurait supplié le Berger du troupeau de garder sa brebis. Alors qu’il avait risqué d’être submergé dans le lac de Galilée, il avait crié: “Seigneur, sauve-moi”12Matthieu 14:30. et le Christ lui avait tendu la main. De même il eût été gardé cette fois encore s’il avait crié à Jésus: Sauve-moi de moi-même. Mais Pierre avait l’impression que le Maître manquait de confiance en lui, et cela lui paraissait une injustice. Scandalisé par ce doute, il s’obstina dans sa fausse sécurité. » Jésus Christ, p. 678.1
Lisez Marc 14:32-42. Quelle prière Jésus avait-Il faite à Gethsémané, et comment la prière a-t-elle été exaucée?
« Jésus retourna vers sa retraite, et vaincu par l’horreur de ténèbres profondes, tomba à genoux. A cette heure de l’épreuve, l’humanité du Fils de Dieu était tremblante. En ce moment, il ne priait plus pour que la foi des disciples ne défaillît point, mais pour sa propre âme tentée et agonisante. Le moment redoutable était arrivé où devait se décider la destinée du monde. Le sort de l’humanité oscillait dans la balance. Le Christ pouvait encore refuser de boire la coupe préparée pour l’homme coupable. Il n’était pas trop tard. Jésus pouvait essuyer la sueur sanglante de son visage et laisser périr l’homme dans son iniquité. Il pouvait dire: Que le transgresseur subisse la peine de son péché; moi, je retournerai vers mon Père. Le Fils de Dieu allait-il consentir à boire la coupe amère de l’humiliation et de l’agonie? L’innocent allait-il subir les conséquences de la malédiction du péché pour sauver le coupable? Les lèvres pâles et tremblantes de Jésus murmurèrent ces paroles: “Mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite!” Jésus – Christ, p. 692.3
« Trois fois il répéta cette prière. Par trois fois l’humanité de Jésus a hésité devant le dernier sacrifice, le sacrifice suprême. Maintenant l’histoire de la race humaine se présente à l’esprit du Rédempteur du monde. Il voit qu’abandonnés à eux-mêmes les transgresseurs de la loi sont destinés à périr. Il voit l’homme dans un état désespéré. Il aperçoit la puissance du péché. Le malheur et les lamentations d’un monde condamné se dressent devant lui. Sa décision est prise. Il sauvera l’homme à n’importe quel prix. Il accepte le baptême du sang, pourvu que des millions d’êtres humains obtiennent la vie éternelle. Il a quitté les parvis célestes, où tout est pureté, bonheur, gloire, pour sauver l’unique brebis perdue, le seul monde qui soit tombé dans le péché. Il ne renoncera pas à sa mission. Il deviendra une victime de propitiation pour une race vouée au péché. Sa prière ne respire plus que la soumission: “S’il n’est pas possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite!” « Jésus Christ p. 693.1
« Ayant pris sa décision, il tomba inanimé sur le sol d’où il avait essayé de se relever. Où étaient maintenant ses disciples, qui eussent dû soutenir de leurs mains le Maître défaillant et baigner son visage à l’aspect si différent de celui des autres hommes? Le Sauveur était seul à fouler au pressoir, et personne parmi les siens n’était avec lui. » Jésus Christ, p. 693.2
« Mais Dieu partageait les souffrances de son Fils. Les anges contemplaient l’agonie du Sauveur, entouré de légions diaboliques et en proie à un effroi mystérieux qui le faisait frissonner. Le silence régnait dans le ciel. Aucune harpe ne vibrait. Si les mortels avaient pu voir l’étonnement et la douleur silencieuse de l’armée angélique alors que le Père retirait de son Fils bien-aimé ses rayons de lumière, d’amour et de gloire, ils comprendraient mieux combien le péché lui est odieux ». Jésus-Christ p. 694.1
« Les mondes qui n’ont pas connu le péché et les anges du ciel ont assisté avec un intérêt passionné à la fin du conflit. Satan et ses confédérés, les légions de rebelles, ont également assisté avec le plus grand intérêt à cette crise de l’œuvre de la rédemption. Les puissances du bien et du mal attendaient anxieusement la réponse de Dieu à la prière du Christ, trois fois répétée. Des anges avaient désiré apporter un soulagement à cet Être divin qui souffrait, mais cela ne pouvait se faire. Aucune issue ne s’ouvrait devant le Fils de Dieu. Pourtant au plus fort de cette crise effroyable où tout était en jeu, alors que la coupe mystérieuse tremblait dans la main de l’homme de douleur, les cieux s’ouvrirent enfin, une lumière resplendit à travers les ténèbres de cette heure unique, et l’ange puissant qui occupe, en la présence de Dieu, la position d’où Satan a été exclu, vint se placer à côté du Christ. Cet ange ne venait pas pour enlever la coupe des mains du Christ, mais pour le fortifier, afin qu’il pût la boire, en lui donnant l’assurance de l’amour de son Père. Il venait pour donner des forces à l’Etre divin et humain qui était en prière. Il lui montra le ciel ouvert et lui parla des âmes qui seraient sauvées par ses souffrances. Il lui rappela que son Père est plus puissant que Satan, que sa mort aurait pour effet la défaite totale de celui-ci et que le royaume de ce monde serait donné aux saints du Très-Haut. Il lui dit qu’il pourrait contempler le fruit de ses labeurs et qu’il serait rassasié de joie en voyant des multitudes d’êtres humains sauvés pour l’éternité » . Jésus Chrit 694.2
« L’agonie du Christ n’avait pas cessé, mais il ne se sentait plus découragé. La tempête n’était pas apaisée, mais il était assez fort pour y résister. Il sortait de l’épreuve, calme et serein. Une paix céleste reposait sur son visage taché de sang. Il avait enduré ce qu’aucun être humain ne pourra jamais endurer; car il avait goûté les souffrances de la mort à la place de tous les hommes. » Jéus Christ, p. 694.3
Lisez Marc 14:43-52. Que se passe-t-il dans ce passage, étant si crucial pour le plan du salut?
« Les regardant (les disciples) avec tristesse, il leur dit: “Dormez maintenant, et reposez-vous! Voici, l’heure est proche où le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs.” Jésus- Christ, p. 695.2
« En prononçant ces paroles, il entendit déjà le bruit des pas de la populace qui le cherchait, et il dit: “Levez-vous, allons; celui qui me livre s’approche.”. Jésus-Christ, p. 695.3
« Jésus ne montrait plus aucune trace d’agonie lorsqu’il s’avança au-devant du traître. Ayant distancé ses disciples, il demanda: “Qui cherchez-vous? Ils lui répondirent: Jésus de Nazareth. Il leur dit: C’est moi.” A cet instant l’ange qui était venu à son secours se plaça entre lui et la foule. Une lumière divine éclairait le visage du Sauveur et une forme de colombe le recouvrait. La foule sanguinaire ne pouvait supporter la présence de cette gloire. Tous reculèrent. Prêtres, anciens, soldats, Judas lui-même, tombèrent à terre, comme morts. » Jésus-Christ, p. 695.3
« L’ange se retira et la lumière s’évanouit. Jésus avait l’occasion de s’enfuir, mais il resta calme et maître de lui-même. Il se tenait, glorifié, au milieu de cette bande endurcie, étendue sans force à ses pieds. Les disciples regardaient, muets de saisissement et d’épouvante” . Jésus-Christ. p. 695.4
« Soudain la scène changea d’aspect. La foule se releva. Les soldats romains, les prêtres, avec Judas, se rassemblèrent autour du Christ. Ils paraissaient honteux de leur faiblesse, et craignaient que Jésus ne voulût s’échapper. Le Rédempteur renouvela sa question: “Qui cherchez-vous?” Tout prouvait que celui qui se tenait devant eux était le Fils de Dieu, mais ils ne voulaient pas se laisser convaincre. Ils répondirent encore une fois: “Jésus de Nazareth.” Alors Jésus reprit: “Je vous ai dit que c’est moi. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez partir ceux-ci”, et ce disant il montrait les disciples. Sachant combien leur foi était faible, il s’efforçait de leur épargner la tentation et l’épreuve. Il était prêt à se sacrifier pour eux” . Jésus-Christ, p. 696.1
« Judas n’oublia pas son rôle de traître. C’est lui qui, suivi de près par le souverain sacrificateur, avait introduit la foule dans le jardin. Il avait donné ce signe à ceux qui poursuivaient Jésus: “Celui à qui je donnerai un baiser, c’est lui: saisissez-le.”6Matthieu 26:48. Maintenant il feignait de ne rien avoir de commun avec eux. S’approchant de Jésus, il lui prend familièrement la main, comme un ami. Il le baise plusieurs fois en lui disant: “Salut, Rabbi!” et il simule pleurer de sympathie pour lui, dans le danger. » Jésus- Christ, p. 696.2
« Jésus lui dit: “Ami, ce que tu es venu faire, fais-le.” Et sa voix vibrait de douleur, tandis qu’il ajoutait: “Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme!” Un tel appel aurait dû réveiller la conscience du traître, toucher son cœur obstiné; mais tout sentiment d’honneur, de loyauté, et de tendresse humaine l’avait abandonné. Il se montrait hardi, avec un air de défi, ne manifestant aucune disposition à revenir en arrière. Il s’était donné à Satan, et n’avait plus de force pour lui résister. Jésus ne refusa pas le baiser du traître” . Jésus- Christ p. 696.3
« La foule s’enhardit quand elle vit que Judas osait toucher la personne de celui qui venait de se montrer glorifié à leurs yeux. On se saisit alors de Jésus, et on se mit en devoir de lier ces mains qui avaient été sans cesse occupées à faire du bien. » Jésus- Christ, p. 696.4
« Les disciples s’étaient imaginé que le Maître ne se laisserait pas prendre. Ils pensaient que la puissance qui avait jeté à terre ces gens pouvait les y maintenir jusqu’à ce que Jésus et ses compagnons se fussent mis en sûreté. Ils éprouvèrent du désappointement et de l’indignation quand on apporta des cordes pour lier les mains de celui qu’ils aimaient. Saisi de colère, Pierre tira brusquement son épée et voulut défendre son Maître, mais il ne réussit qu’à couper une oreille au serviteur du souverain sacrificateur. A cette vue Jésus dégagea ses mains, bien qu’elles fussent fermement tenues par les soldats romains, et il leur dit: “Tenez-vous en là!” Il toucha l’oreille blessée, et la guérit à l’instant même. Ensuite il dit à Pierre: “Remets ton épée à sa place; car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée. Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges?” — une légion pour chacun des disciples. Pourquoi, pensaient les disciples, ne se sauve-t-il pas lui-même et nous avec lui? Pour répondre à cette pensée cachée, Jésus ajouta: “Comment donc s’accompliraient les Ecritures d’après lesquelles il doit en être ainsi?” “La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas?” Jésus-Christ, 697.1
« La terreur s’empara des disciples quand ils virent que Jésus se laissait prendre et lier. Ils étaient scandalisés de ce qu’il tolérait que cette humiliation fût infligée à lui-même et à eux. Ils ne pouvaient comprendre sa conduite, sa passivité devant la foule qui le maltraitait. Dominés par l’indignation et la peur, ils suivirent le conseil de Pierre, qui leur proposa de songer à leur propre salut. “Alors tous l’abandonnèrent et prirent la fuite.” Le Christ avait annoncé cette désertion. “Voici, l’heure vient, avait-il dit, et même elle est venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi.” Jésus- Christ, p. 698.1
Lisez Marc 14:43-52. Que se passe-t-il dans ce passage, étant si crucial pour le plan du salut?
« Alors Caïphe, levant vers le ciel la main droite, s’adressa à Jésus avec la plus grande solennité: “Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu.” Jésus- Christ, p. 706.2
« Devant un tel appel, le Christ ne pouvait plus se taire. S’il y a un temps pour se taire, il y a aussi un temps pour parler. Il n’avait pas parlé tant qu’il n’avait pas été pris à partie directement. Il savait qu’une réponse donnée maintenant rendrait sa mort certaine. Mais l’appel venant de la plus haute autorité reconnue par la nation, et fait au nom du Très-Haut, le Christ ne voulut pas manquer au respect dû à la loi. D’autre part sa relation avec le Père était en question. Il devait donc attester clairement son caractère et sa mission. Jésus avait dit aux disciples: “Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai, moi aussi, devant mon Père qui est dans les cieux.”4Matthieu 10:32. Il voulut, à cette heure, confirmer cet enseignement par son propre exemple. Toutes les oreilles étaient tendues, et tous les yeux étaient fixés sur son visage tandis qu’il répondait: “Tu l’as dit.” Une lumière céleste parut éclairer sa figure lorsqu’il ajouta: “De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la Puissance de Dieu et venant sur les nuées du ciel.” Jésus -Christ 706.3
« Vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la Puissance de Dieu et venant sur les nuées du ciel”, déclara Jésus. Dans ce tableau tracé par ces paroles du Christ les rôles seront intervertis. Alors, le Seigneur de la vie et de la gloire sera assis à la droite de Dieu. Il sera le Juge de toute la terre; ses décisions seront sans appel. Toutes les choses secrètes seront alors amenées à la lumière de la face de Dieu, et chacun sera jugé selon ses œuvres. » Jésus- Christ, p. 707.1
« Mais bientôt cette scène s’effaça de son esprit. Le sadducéen, qui avait nié la doctrine de la résurrection, du jugement et de la vie future, était blessé au vif; une fureur satanique l’emportait. Cet homme, qui se tenait devant lui, dans l’attitude d’un prisonnier, allait-il s’attaquer à ses théories les plus chères? Feignant une indignation sacrée, il déchira sa robe et demanda que le prisonnier fût, sans autre forme de procès, condamné comme blasphémateur. “Qu’avons-nous encore besoin de témoins? dit-il. Vous venez d’entendre le blasphème. Qu’en pensez-vous?” Tous furent d’accord pour le condamner » . Jésus- Christ, p. 707.2
« En déchirant son vêtement, Caïphe annonçait, sans le vouloir, quelle serait désormais la position de la nation juive à l’égard de Dieu. Le peuple, jusque-là l’élu de Dieu, rompait avec lui, et Jéhovah allait bientôt cesser de le reconnaître. Quand le Christ s’écria sur la croix: “Tout est accompli”,7Jean 19:30. et que le voile du temple se déchira en deux, celui qui veille du haut des cieux annonça que le peuple juif avait rejeté l’Antitype vers lequel convergeaient tous les symboles, toutes les figures de leur culte. Israël avait consommé sa rupture avec Dieu. Caïphe pouvait bien déchirer sa robe officielle, qui attestait sa prétention à représenter le grand Souverain Sacrificateur; en effet, ce vêtement n’avait plus aucune signification ni pour lui ni pour le peuple. Le souverain sacrificateur pouvait bien exprimer l’horreur qu’il éprouvait pour lui-même et pour la nation en déchirant son vêtement ». Jésus -Christ, p. 709.2
« Bien que Pierre semblât ne pas s’intéresser au procès de son Maître, il avait le cœur torturé par les injures odieuses et les mauvais traitements dont Jésus était l’objet. De plus, il était surpris et irrité de voir que Jésus se laissait humilier, et ses disciples avec lui. C’est pour cacher ses vrais sentiments qu’il essaya de se dissimuler dans la foule des persécuteurs de Jésus. Mais son allure n’était pas naturelle. Il mentait par ses actes, et, tout en s’efforçant de parler comme un indifférent, il ne pouvait s’empêcher de manifester son indignation à la vue des insultes dont son Maître était abreuvé » . Jésus- Christ, p.11.3
« Ces jurements avilissants étaient encore sur les lèvres de Pierre, et les cris perçants du coq retentissaient encore à ses oreilles, lorsque le Sauveur se détourna de ses juges pour regarder fixement le pauvre disciple. Au même instant les yeux de Pierre furent attirés vers le Maître. Sur le tendre visage de celui-ci on ne lisait aucune colère, mais seulement la pitié et la douleur » . Jésus- Christ, p 712.2
« Le cœur du renégat fut percé comme par une flèche à la vue de ce visage pâle et souffrant, de ces lèvres tremblantes, de ce regard exprimant la compassion et le pardon. Sa conscience se réveilla. Les souvenirs affluèrent à son esprit. Il se rappela comment, quelques heures auparavant, il avait promis à son Maître de l’accompagner en prison et à la mort; comment il avait été offensé en entendant le Sauveur lui dire, dans la chambre haute, qu’il renierait trois fois son Maître cette nuit même. Pierre venait d’affirmer qu’il ne connaissait pas Jésus, mais il voyait, maintenant, avec douleur, combien le Seigneur, lui, le connaissait, et avec quelle assurance il lisait dans son cœur, ce cœur dont lui-même ne devinait pas toute la fourberie ». Jésus-Christ” p. 712.3
« Quand les juges eurent prononcé la condamnation de Jésus, une fureur diabolique s’empara de la foule. C’était comme un rugissement de bêtes féroces. La populace se précipita vers Jésus en criant: Il est coupable, qu’on le mette à mort! Sans l’intervention des soldats romains, Jésus n’aurait pas vécu assez longtemps pour être cloué à la croix du Calvaire. Il eût été mis en pièces en présence de ses juges, si les autorités romaines n’avaient opposé la force armée à la violence de la populace. JC 715.1
« Des païens étaient irrités par les traitements brutaux infligés à un homme contre lequel rien n’avait été prouvé. Les officiers romains déclaraient qu’en condamnant Jésus les Juifs avaient porté atteinte au pouvoir romain et que d’ailleurs condamner à mort un homme sur son propre témoignage seulement était une chose incompatible avec la loi juive. Cette intervention ralentit momentanément la procédure, mais les chefs juifs étaient totalement insensibles à la pitié comme à la honte ». Jésus-Christ , p. 715.2
« Oubliant la dignité de leur office, les prêtres et les principaux lancèrent contre le Fils de Dieu les épithètes les plus abjectes. On se moquait de sa parenté. On disait qu’en se proclamant le Messie il s’était rendu coupable de présomption et qu’il méritait la mort la plus ignominieuse. Les hommes les plus corrompus infligeaient au Sauveur des traitements infâmes. On jeta sur sa tête un vieux vêtement et ses persécuteurs le frappèrent au visage en disant: “Christ, devine, dis-nous qui t’a frappé.” Quand on lui ôta son vêtement, un misérable lui cracha au visage. » Jésus- Crist, p. 715. 3
« Les anges de Dieu enregistraient fidèlement chaque regard, chaque parole et chaque acte injurieux dont leur Chef bien-aimé était l’objet. Le jour viendra où ces vils moqueurs qui ont craché sur le visage calme et pâle du Christ le verront dans sa gloire, plus resplendissant que le soleil » . Jésus- Crist, p. 715. 4