« Et à la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï, Éloï, lama sabachthani? ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » Marc 15 : 34
« Le Sauveur ne fait entendre aucun murmure. Son visage reste calme et serein, mais de grosses gouttes de sueur emperlent son front ….. . Pendant que les soldats accomplissent leur besogne barbare, Jésus prie pour ses ennemis : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » Ellen White, Call to Stand Apart, p. .37. 4
« En priant pour ses ennemis, le Christ englobe le monde entier, avec tous les pécheurs qui ont vécu ou qui vivront, depuis le commencement jusqu'à la fin des temps. Tous sont coupables du crucifiement du Fils de Dieu. A tous, le pardon est gratuitement offert. “Quiconque” le veut peut obtenir la paix avec Dieu, et l’héritage de la vie éternelle ». Ellen White, Call to Stand Apart, p. .37. 5
« Dès que Jésus est cloué à la croix, des hommes robustes se saisissent de celle-ci, la dressent, la plantent brutalement à l’endroit qui a été préparé et le Fils de Dieu en éprouve une excessive souffrance. Ensuite Pilate rédige une inscription en hébreu, en grec et en latin, et la fait placer sur la croix, au-dessus de la tête de Jésus. On y lit: “Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs.” Ellen WHITE, Call to Stand Apart, p. .37. 6
« Par ce moyen, la Providence divine fera réfléchir les hommes et les poussera à sonder les Ecritures. Le Calvaire s’élevant à proximité de la ville, une telle proclamation de la messianité de Jésus de Nazareth, vérité vivante, transcrite par une main que Dieu a dirigée, va être remarquée par des milliers de personnes venues à Jérusalem de toutes les contrées..... »Ellen WHITE, Call to Stand Apart, p. .37. 7
Lisez Marc 15:1-15. Quelles situations ironiques y a-t-il dans ce passage?
« Pilate n’était pas un juge consciencieux et juste; mais, si grande que fût sa faiblesse de caractère, il ne voulait condamner Jésus que si une accusation valable était produite contre Lui », Jésus- Christ, p, lui. 727.3
« Les prêtres se trouvaient dans une impasse, comprenant qu’ils devaient cacher leur hypocrisie sous le voile le plus épais. Il ne fallait pas laisser voir que le Christ avait été arrêté pour des motifs religieux, autrement leurs poursuites n’auraient aucune valeur aux yeux de Pilate. Il fallait donner à entendre que Jésus agissait contre la loi commune, et qu’il pouvait être puni pour un délit politique. Des tumultes et des insurrections contre le gouvernement romain éclataient à tout moment parmi les Juifs. Les Romains avaient coutume d’exercer une répression implacable pour étouffer dans l’œuf toute tentative ./de révolte ». Jésus-Christ, p. . 727.4.
« Quelques jours auparavant, les pharisiens avaient essayé de prendre Jésus au piège, en lui posant cette question: “Nous est-il permis, ou non, de payer le tribut à César?” Mais Jésus avait démasqué leur hypocrisie. Les Romains qui se trouvaient présents avaient assisté à la défaite totale de ces intrigants, grâce à sa réponse: “Rendez donc à César ce qui est à César.” Jésus- Christ, p. 727.5
« Les prêtres prêtèrent au Christ la réponse qu’ils avaient espéré obtenir de lui et pour sortir d’embarras ils firent appel à de faux témoins. Alors “ils se mirent à l’accuser, en disant: Nous avons trouvé celui-ci qui incitait notre nation à la révolte, empêchait de payer le tribut à César et se disait lui-même Christ, roi.” Trois accusations, toutes moins fondées les unes que les autres. Les prêtres le savaient bien, mais ils étaient décidés à atteindre leur but, fût-ce au prix d’un parjure. » J »sus-Christ, p. 728. 6
« Pilate pénétra leur intention. Il ne croyait pas que le prisonnier eût conspiré contre le gouvernement. Son apparence pleine de douceur et d’humilité suffisait à démentir ces accusations. Convaincu qu’une trame avait été ourdie en vue de supprimer un innocent qui gênait les dignitaires juifs, Pilate, se tournant vers Jésus, lui demanda: “Es-tu le roi des Juifs?” Le Sauveur répondit: “Tu le dis.” Et ce disant son visage s’illumina comme ps’il reflétait un rayon de soleil ». Jésus-Christ, p. 728, 2
« Ayant entendu la réponse, Caïphe et ses associés prirent Pilate à témoin que Jésus avait avoué le crime dont on l’accusait. Avec des cris tumultueux, prêtres, scribes et pharisiens demandèrent qu’il fût condamné à mort. La populace leur faisait écho et le vacarme était assourdissant. Pilate ne savait que faire. Voyant que Jésus ne répondait pas à ses accusateurs, il lui dit: “Ne réponds-tu rien? Vois tout ce dont ils t’accusent. Et Jésus ne fit plus aucune réponse.” Jésus -Christ, p. 728.3
Lisez Marc 15:15-20. Qu’avaient fait les soldats à Jésus, et quelle est la signification de leur acte?
« On se saisit de Jésus, exténué de fatigue et tout couvert de meurtrissures, et on le frappa de verges, en présence de la multitude. “Les soldats amenèrent Jésus dans l’intérieur de la cour, c’est-à-dire dans le prétoire et appelèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre et posèrent sur sa tête une couronne d’épines tressée. Puis ils se mirent à le saluer: Salut, roi des Juifs! Et ils ... crachaient sur lui et fléchissaient les genoux pour se prosterner devant lui.” De temps en temps quelque énergumène lui arrachait le roseau qu’on avait placé entre ses mains et en frappait la couronne qui entourait son front, enfonçant les épines dans ses tempes et en faisant jaillir du sang qui inondait son visage ». Jésus- Christ ; , p. 7.37 2
« Cieux, tressaillez! Terre, sois étonnée! Voici les oppresseurs et l’opprimé. Une foule furieuse entoure le Sauveur du monde. Les moqueries et les sarcasmes se mêlent aux jurons les plus grossiers. La foule insensible déblatère sur sa naissance humble et sa vie modeste. On tourne en ridicule son titre de Fils de Dieu; la plaisanterie vulgaire et le rire insultant passent de bouche en bouche. » Jésus-Christ 737.3
« La fureur de Satan était grande de voir que tous les mauvais traitements infligés au Sauveur ne lui arrachaient pas le moindre murmure. Bien qu’ayant revêtu la nature humaine, Jésus était soutenu par une force divine, et ne s’écartait, en aucune façon, de la volonté de son Père. » Jéus- Christ p. 738.2
« Pilate fit amener Barabbas dans la cour. Puis il présenta les deux prisonniers côte à côte, et désignant le Sauveur il dit d’une voix suppliante et solennelle: “Voici l’homme!” “Je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve aucun motif contre lui.” Jésus-Chsit, p. 738.4
« La patience du Sauveur, lequel ne faisait entendre aucune plainte, remplissait Pilate d’étonnement. Il était sûr que la vue de cet homme, en contraste avec Barabbas, susciterait la compassion des Juifs. Il ne connaissait pas la haine fanatique des prêtres pour celui qui, étant la lumière du monde, avait dévoilé leurs ténèbres et leurs erreurs. Tous vociféraient éperdûment, avec les prêtres et les principaux qui avaient excité leur fureur: “Crucifie-le! Crucifie-le!” Impatienté par cette cruauté rebelle à tous les raisonnements, Pilate cria, désespéré: “Prenez-le vous-mêmes et crucifiez-le; car moi, je ne trouve pas de motif contre lui.” » Jésus- Christ, p. 739.2
« Bien qu’habitué à des scènes de cruauté, le gouverneur romain était touché de sympathie pour ce prisonnier accablé de souffrances, qui, condamné et flagellé, le front saignant et le dos lacéré, gardait l’attitude d’un roi sur le trône. Mais les prêtres firent cette déclaration: “Nous avons une loi, et selon la loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu.” Jésus-Christ, p. 740.1
« Pilate eut un frémissement. Il n’avait pas une juste conception du Christ et de sa mission; pourtant il croyait vaguement en un Dieu et en des êtres supérieurs à l’humanité. Une pensée qui avait déjà traversé son esprit prit maintenant, à ses yeux, une forme plus définie. Il se demandait s’il n’avait pas devant lui un être divin, revêtu, par ironie, d’une robe de pourpre et couronné d’épines. » Jésus-Chrst p. 740.2
Lisez Marc 15:21-38. Quelle ironie terrible et douloureuse apparaît dans ce passage
« Lorsque Jésus fut sorti du tribunal de Pilate, on plaça sur ses épaules, meurtries et saignantes, la croix qui avait été préparée pour Barabbas... Le Sauveur était trop faible et souffrant pour porter ce lourd fardeau » Jésus- Christ, p. JC 745.4
« La foule qui suivait le Sauveur le vit chanceler, sans éprouver la moindre compassion. Elle se moqua du fait qu’il ne pouvait porter cette lourde croix. Cependant, on lui imposa de nouveau le fardeau et, de nouveau, il tomba évanoui, sur le sol. Ses persécuteurs virent qu’il ne pouvait le porter plus loin, et ils se demandèrent qui consentirait à prendre cette charge humiliante. Les Juifs ne pouvaient le faire, de crainte de contracter une souillure qui les empêcherait d’observer la Pâque. Personne, même parmi la populace, ne voulait s’abaisser à porter la croix. » Jéus Christ, p. 746.1
« Simon avait entendu parler de Jésus. Ses fils étaient croyants, mais lui-même n’était pas au nombre des disciples. Ce fut pour Simon une bénédiction de porter la croix au Calvaire, et il en garda une reconnaissance éternelle à la Providence. Il fut amené, par là, à se placer volontairement et joyeusement sous la croix du Christ » . Jésus Christ, p. 746.3
« Parvenus au lieu de l’exécution, les prisonniers sont attachés aux instruments du-supplice. Les deux larrons se débattent entre les mains de ceux qui veulent les placer sur .la croix; mais Jésus ne fait aucune résistance ». Jésus-Christ, p, 748.1
« Dès que Jésus est cloué à la croix, des hommes robustes se saisissent de celle-ci, la dressent, la plantent brutalement à l’endroit qui a été préparé et le Fils de Dieu en éprouve une excessive souffrance » Jéus Chrst, p. 749.3
« Le soleil refusait d’éclairer une scène aussi atroce. En plein midi, alors qu’il brillait auparavant de tout son éclat, il parut disparaître soudain. Une obscurité complète, semblable à un suaire, enveloppait la croix. “Jusqu’à la neuvième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre.” Aucune éclipse, aucune cause naturelle n’expliquait ces ténèbres, aussi épaisses que celles de minuit quand ne brillent ni la lune ni les étoiles. C’était un témoignage miraculeux que Dieu donnait pour confirmer la foi des générations . à venir » Jésus-Christ, p, . 757.3
« Quand les ténèbres qui oppressaient l’esprit du Christ se furent retirées, il fut ressaisi par le sentiment de ses souffrances physiques, et il dit: “J’ai soif.” Un soldat romain, ému de pitié à la vue de ses lèvres desséchées, prit une éponge qu’il plaça au bout d’une tige d’hysope, et, l’ayant trempée dans du vinaigre, il la tendit à Jésus. Mais les prêtres se moquaient de son agonie. » Jésus- Christ, p. 758.4
« Les assistants attendaient en silence la fin de cette scène redoutable. Le soleil brillait, mais la croix restait enveloppée de ténèbres. Les prêtres et les chefs regardèrent dans la direction de Jérusalem; voici qu’une nuée épaisse s’étendait sur la ville et sur les plaines de la Judée. Le Soleil de justice, la Lumière du monde, retirait ses rayons à la ville de Jérusalem, autrefois privilégiée. Les terribles éclairs de la colère de Dieu étaient dirigés contre la cité vouée à la ruine ». Jésus Christ, p. 760. 2 .
« Tout à coup l’obscurité qui enveloppait la croix se dissipa, et Jésus s’écria, d’une voix claire et retentissante: “Tout est accompli.” “Père, je remets mon esprit entre tes mains.” Une lumière enveloppa la croix, et le visage du Sauveur resplendit comme le soleil. Sa tête retomba sur sa poitrine, et il expira ». Jésus-Christ, p. 760.2 »
Lisez Marc 15:33-41. Quelles sont les seules paroles de Jésus sur la croix dans Marc? Que signifie finalement pour nous tous, la mort de Christ?
« Mais les prêtres se moquaient de son agonie. Ils avaient éprouvé une véritable terreur lorsque les ténèbres avaient recouvert la terre; maintenant que leur frayeur était dissipée, ils se reprenaient à craindre que Jésus ne leur échappât. Ils se méprirent sur le sens de ses paroles: “Eli, Eli, lama sabachthani?” Ils dirent avec dédain: “Il appelle Elie.” Et négligeant cette dernière occasion de soulager ses souffrances, ils ajoutaient: “Laisse, voyons si Elie viendra le sauver.” » Jésus Christ p. 758.4
« Le Fils immaculé de Dieu était là, suspendu à la croix, les chairs lacérées de coups; ses mains qui s’étaient si souvent étendues pour bénir étaient clouées au bois; ses pieds, toujours infatigables au service de l’amour, étaient cloués, eux aussi; sa tête royale était meurtrie par une couronne d’épines; ses lèvres tremblantes laissaient échapper un cri de douleur. Tout ce qu’il a souffert, — les gouttes de sang qui ont coulé de sa tête, de ses mains, de ses pieds, l’agonie qui a secoué son corps, l’angoisse inexprimable qui a rempli son âme quand le Père lui a dérobé son visage, — tout parle à chaque enfant de l’humanité: C’est pour toi que le Fils de Dieu consent à porter ce fardeau de culpabilité; pour toi il a dépouillé la mort et ouvert les portes du paradis. Celui qui a calmé les flots irrités et marché sur les vagues écumantes, qui faisait trembler les démons et fuir la maladie, qui ouvrait les yeux des aveugles et rendait la vie aux morts, — s’offre sur la croix, en sacrifice par amour pour toi. Il a porté le péché, il a subi la colère de la justice divine; pour toi, il a été traité comme le péché même. » Jésus-Christ, p, 759.1
Au sein sein de ces terribles ténèbr , le Chris, t avait vidé, jusqu’à la lie, la coupe de la souffrance humaine. Pendant ces heures effroyables, il s’était reposé, par la foi, sur celui à qui il avait toujours accordé une joyeuse obéissance, et dont il connaissait la justice, la miséricorde et le grand amour. Au moment où il se confia à Dieu dans une entière soumission, il cessa de se sentir privé de la faveur de son Père. Le Christ remporta la victoire par la foi. » Jésus- Christ , p. 760.3
« Jamais auparavant la terre n’avait contemplé un tel spectacle. La foule paralysée, retenant son souffle, contemplait le Sauveur. Les ténèbres réapparurent, un sourd grondement de tonnerre se fit entendre, la terre trembla. Les gens furent précipités les uns sur les autres. Il y eut une scène inouïe de confusion et d’affolement. Des rochers se détachèrent des montagnes environnantes et roulèrent avec fracas dans la plaine. Des sépulcres furent ouverts, et les cadavres qu’ils renfermaient, jetés au dehors. La création paraissait sur le point d’être pulvérisée. Les prêtres, les chefs, les soldats et les bourreaux, ainsi que tout le peuple, muets de terreur, restaient abattus sur le sol ». Jésus-Christ, p. 760.4
« Quand ce cri puissant: “Tout est accompli”, jaillit des lèvres du Christ, des prêtres officiaient dans le temple. C’était l’heure du sacrifice du soir. On allait immoler l’agneau représentant le Christ. Toutes les personnes présentes avaient les yeux fixés sur le prêtre, paré de ses vêtements magnifiques, si pleins de signification, et tenant le couteau à la main, comme Abraham se disposant à immoler son fils. Mais voilà que la terre oscille, car le Seigneur s’approche. Le voile intérieur du temple, comme sous l’effet d’une main invisible, se déchire avec bruit, du haut en bas, et les regards de la foule pénètrent dans le lieu autrefois rempli de la présence de Dieu. C’est là que Dieu avait manifesté sa gloire au-dessus du propitiatoire. Personne, excepté le grand prêtre, ne soulevait le voile qui séparait ce lieu du reste du temple. Lui seul y entrait une fois par an afin de faire propitiation pour les péchés du peuple. Mais voici que le voile est déchiré en deux. Le lieu très saint du sanctuaire terrestre a perdu son caractère sacré ». Jésus Christ, p. 761.1
« L’effroi et le désordre règnent partout. Le couteau s’échappe de la main inerte du prêtre qui est sur le point d’immoler la victime; et l’agneau s’enfuit. Le symbole a trouvé sa réalité dans la mort du Fils de Dieu. Le grand sacrifice est consommé. La voie qui donne accès au lieu très saint est ouverte. Un chemin nouveau et vivant est préparé pour tous. L’humanité coupable et souffrante n’a plus besoin d’attendre la venue du grand prêtre. Dès ce moment, le Sauveur devait officier dans les cieux des cieux, en tant que prêtre et avocat. On eût dit qu’une voix vivante disait aux adorateurs: Tous les sacrifices et toutes les offrandes pour le péché ont pris fin. Le Fils de Dieu est venu conformément à sa parole: “Voici je viens ... pour faire, ô Dieu, ta volonté.” “Il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire ... avec son propre sang. C’est ainsi qu’il nous a obtenu une rédemption éternelle.” » Jésus-'Christ, p. 761.2
Lisez Marc 15:42-47. Quelle est la signification de l’intervention de Joseph d’Arimathée, en particulier alors que tous les disciples de Jésus étaient introuvables?
« A la mort du Christ, les espérances des disciples s’évanouirent. Ils regardaient ses paupières closes, et sa tête inclinée, ses cheveux collés par le sang, ses mains et ses pieds percés, et ils éprouvaient une inexprimable angoisse. Jusqu’au dernier moment, ils n’avaient pas cru qu’il mourrait; c’est à peine s’ils pouvaient croire qu’il fût réellement mort. Vaincus par la douleur, ils ne pouvaient se rappeler les paroles par lesquelles il avait prédit cette scène. Rien de ce qu’il leur avait dit ne venait maintenant les réconforter. Ils ne voyaient qu’une chose: la croix avec sa victime sanglante. L’avenir leur paraissait désespérément sombre. Leur foi en Jésus avait disparu; cependant ils n’avaient jamais autant aimé leur Maître. Jamais ils n’avaient aussi bien compris sa valeur et senti combien sa présence leur était nécessaire ». Jésus- Christ p. 775.1
« Même après sa mort, les disciples éprouvaient le plus grand respect pour le corps du Christ et ils désiraient lui donner une sépulture honorable, mais ne savaient comment faire. Jésus avait été condamné comme rebelle au gouvernement romain; les condamnés de cette catégorie étaient ensevelis dans un lieu qui leur était spécialement destiné. Jean s’attardait auprès de la croix avec les femmes venues de la Galilée. Ils ne voulaient pas que le corps du Seigneur restât aux mains de soldats insensibles et fût jeté, sans honneurs, dans une fosse commune. Mais ils ne pouvaient l’empêcher. Ils n’avaient aucune faveur à obtenir des autorités juives et ne jouissaient d’aucune influence auprès de Pilate ». Jésus-Christ, p. 775.2
« Dans cette conjoncture, Joseph d’Arimathée et Nicodème vinrent au secours des disciples. Tous deux riches et influents, membres du sanhédrin, en relation avec Pilate, ils étaient bien décidés à donner au corps de Jésus une sépulture honorable ». Jésus-Christ , p. 775.3
« Joseph alla hardiment auprès du gouverneur romain et sollicita l’autorisation de prendre le corps de Jésus. Pilate apprit alors, pour la première fois, que Jésus était réellement mort. Des rapports contradictoires concernant les événements qui avaient accompagné la crucifixion étaient parvenus jusqu’à lui, mais on lui avait caché, à dessein, la mort du Christ. Les prêtres et les chefs avaient averti Pilate que les disciples du Christ pourraient bien se rendre coupables d’un subterfuge à l’égard du corps du Christ. Ayant entendu la requête de Joseph, Pilate fit appeler le centenier qui avait été envoyé à la croix, et obtint de lui la certitude que Jésus était bien mort. Il entendit aussi de sa bouche un récit des ,scènes du Calvaire qui confirmait le témoignage de Joseph ».. Jésus -Chris, p. 775.4
« Joseph obtint l’objet de sa requête. Tandis que Jean était inquiet au sujet de l’ensevelissement de son Maître, Joseph, nanti de l’ordre de Pilate, venait chercher le corps du Christ et Nicodème apportait un mélange coûteux de myrrhe et d’aloès, du poids d’environ cent livres, afin de l’embaumer. Les personnes les plus influentes de Jérusalem n’auraient pu recevoir de plus grands honneurs à leurs funérailles. Les disciples furent surpris en voyant que ces hommes riches et puissants s’intéressaient, autant qu’eux-mêmes, à l’ensevelissement de leur Maître. » Jésus-Christ, p. 776.1
« Ni Joseph ni Nicodème n’avaient ouvertement accepté le Sauveur pendant qu’il vivait. Ils savaient qu’une telle démarche les ferait exclure du sanhédrin, et ils espéraient pouvoir le protéger grâce à l’influence qu’ils exerçaient dans les conseils. Ils avaient cru réussir pendant un certain temps; mais les prêtres rusés, connaissant la sympathie de ces hommes pour le Christ, avaient déjoué leur plan. C’est en leur absence que Jésus avait été condamné et livré à la crucifixion. Maintenant qu’il était mort, ils n’avaient plus de raison pour cacher leur attachement; alors que les disciples craignaient de se faire connaître ouvertement, Joseph et Nicodème vinrent hardiment à leur aide. L’intervention de ces hommes riches et honorés était bien nécessaire à ce moment-là. Ils pouvaient faire pour le Maître, après sa mort, ce que les pauvres disciples étaient dans l’impossibilité de faire; leur fortune et leur influence les mettaient à l’abri, dans une grande mesure, de la malice des prêtres et des chefs » Jésus-Christ, p/ . 776.2
« De leurs propres mains ils prirent délicatement et avec respect le corps de Jésus et le descendirent de la croix. Leurs larmes coulaient abondamment tandis qu’ils regardaient ce corps meurtri et déchiré. Joseph s’était fait creuser un tombeau tout neuf, dans le roc, non loin du Calvaire. Ce tombeau fut mis à la disposition de Jésus. Le corps du Rédempteur, soigneusement enveloppé dans un drap de lin, avec les aromates apportés par Nicodème, fut transporté jusqu’à la tombe. Là, les trois disciples remirent en place les membres déchirés, et joignirent les mains de Jésus sur sa poitrine inerte. Les femmes galiléennes vinrent s’assurer que l’on avait fait tout ce qui était possible pour la dépouille mortelle de leur Maître bien-aimé. Ensuite elles virent rouler la lourde pierre à l’entrée de la tombe, et le Sauveur fut laissé à son repos. Restées les dernières auprès de la croix, les femmes restèrent aussi les dernières près du tombeau du Christ. Les ombres du soir descendaient déjà, que Marie-Madeleine et les autres Marie s’attardaient encore, versant des larmes amères sur le sort de celui qu’elles aimaient. Puis elles “s’en retournèrent pour préparer des aromates”, mais “pendant le sabbat, elles observèrent le repos, selon le commandement »”. J ésus -Christ, p. 777.1
« Cette prophétie s'est accomplie d'une manière saisissante. Toute indignité, toute injure, toute cruauté que Satan pouvait mettre au cœur des hommes a été connue des disciples de Jésus. On la verra se commettre encore de nos jours, car le cœur charnel est toujours ennemi de la loi de Dieu, et il ne peut se soumettre à ses commandements. Le monde n'est pas plus en harmonie avec les principes du Christ aujourd'hui qu'au temps des disciples. La même haine qui fit pousser le cri: “Crucifie-le! Crucifie-le!” et amena la persécution des disciples, continue à régner dans le cœur des enfants de la désobéissance. Le même esprit qui condamnait au Moyen Age hommes et femmes à la prison, à l'exil, à la mort, et qui conçut les tortures atroces de l'Inquisition, qui prépara et exécuta le massacre de la Saint-Barthélémy et alluma le feu des bûchers de Smithfield, est encore à l'œuvre aujourd'hui avec une énergie démoniaque. L'histoire de la vérité a toujours été caractérisée par une lutte entre le bien et le mal. La proclamation de l'Evangile s'est toujours trouvée en butte à l'opposition, au péril, à la souffrance et à la mortéé ». Conquérants Pacifiques p/ 75.1