Enseigner aux Disciples: 1ère partie

çon 7, 3 ème Trimestre, 10-- 16 Août , 2024

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Sabbat -Après-Midi, 10 Août

Verset à Mémoriser :

« Puis, ayant appelé la foule avec ses disciples, il leur dit: Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive. »


« Les scènes qui se déroulaient devant lui restaient encore cachées à ceux qu’il avait élus comme compagnons de son ministère; mais le temps approchait où ils devaient contempler son agonie. Celui qu’ils avaient aimé et en qui ils s’étaient confiés, ils allaient le voir livré aux mains de ses ennemis et suspendu à la croix du Calvaire. Bientôt ils devraient affronter le monde sans jouir du réconfort de sa présence visible. Il savait comment une haine violente et l’incrédulité les poursuivraient, et il désirait les préparer en vue de leurs épreuves ». Jésus-Christ, p. 405.3

« Il était sur le point de leur parler des souffrances qui l’attendaient. Mais il commença par s’éloigner d’eux, afin d’obtenir par ses prières que leurs cœurs fussent disposés à recevoir ses paroles. Les ayant rejoints, il voulut, d’abord, leur donner l’occasion de confesser leur foi en lui et par là les affermir en vue de l’épreuve. Il leur demanda: “Les gens, que disent-ils? Qui est le Fils de l’homme?” Jésus8 Christ, p.406.2

Jésus posa alors une seconde question, se rapportant aux disciples eux-mêmes: “Mais vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis?” Pierre répondit: “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.” Jésus-Christ, p. 406. 4

« Jésus répondit à Pierre: “Tu es heureux, Simon fils de Jonas, car ce n’est pas la chair ni le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux.” Jésus-Christ , p. 407.2

« Après avoir reçu la confession de Pierre, Jésus défendit aux disciples de dire à qui que ce fût qu’il était le Christ. Cette défense s’explique par l’opposition irréductible des scribes et des pharisiens. Il faut ajouter que le peuple, et les disciples eux-mêmes, avaient du Messie une conception tellement fausse que Jésus, en prenant publiquement ce titre, n’aurait pas donné une idée juste de son caractère et de son œuvre. Mais il se révélait à eux, jour après jour, comme le Sauveur, et il désirait aussi leur donner une conception juste de sa messianité ». Jésus Christ, p. 410.1

Dimanche, 11 Août

Voir Clair


Lisez Marc 8:22-30. Pourquoi avait-il fallu deux touches à Jésus pour guérir l’aveugle, et quelles leçons en tirons-nous

« Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui demandèrent: Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle? Jésus répondit: Ce n’est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c’est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. ... Après avoir dit cela, il cracha par terre et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle et lui dit: Va te laver au réservoir de Siloé — ce qui se traduit par Envoyé. Il y alla, se lava et, quand il revint, il voyait.” Jésus- Christ, p. 468.2

« L’opinion entretenue par les Juifs au sujet du rapport existant entre le péché et la souffrance était partagée par les disciples du Christ. Jésus corrigea cette erreur, sans toutefois leur indiquer la cause du malheur de cet homme, et il leur en montra le résultat: Ce serait une occasion pour manifester les œuvres de Dieu. “Pendant que je suis dans le monde, dit-il, je suis la lumière du monde.” Puis ayant oint les yeux de l’aveugle, il l’envoya se laver dans la piscine de Siloé; cet homme recouvra la vue. Ainsi Jésus répondit à la question des disciples d’une manière pratique, comme il le faisait quand on l’interrogeait par curiosité. Les disciples n’avaient pas à discuter pour savoir qui avait ou n’avait pas péché; ils devaient simplement entrevoir la puissance et la miséricorde de Dieu grâce auxquelles l’aveugle retrouvait l’usage de ses yeux. Il est bien évident que l’argile ne recélait aucune vertu guérissante, pas plus d’ailleurs que la piscine où l’aveugle alla se laver: la vertu résidait en Christ ». Jésus-Chrust , p. 468.6

« Cette guérison étonnait forcément les pharisiens; mais elle les remplit de haine, car le miracle avait été accompli un jour de sabbat ». J »sus-Christ p. 469.1

« Les voisins du jeune homme et ceux qui l’avaient connu aveugle se demandaient: “N’est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait?” Ils en doutaient quelque peu, car, ses yeux ayant été ouverts, son visage était changé et égayé, si bien qu’il paraissait un tout autre homme. La question passait de l’un à l’autre; les uns disaient: C’est lui. D’autres disaient: Il lui ressemble. L’affaire se trouva réglée quand celui qui avait été l’objet d’un si grand bienfait déclara: “C’est bien moi.” Puis il leur parla de Jésus et raconta comment il avait été guéri. Ils lui dirent: “Où est cet homme? Il répondit: Je ne sais pas. »” Jésus-Christ p. 469.2

Lundi, 12 Août

Le Prix du Discipulat


Lisez Marc 8:31-38. Qu’enseigne Jésus dans ce passage sur le prix à payer en tant que disciple de Christ?

« Le moment est venu de soulever le voile qui cache l’avenir. “Jésus-Christ commença dès lors à montrer à ses disciples qu’il lui fallait aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands-prêtres et des scribes, y être mis à mort et ressusciter le troisième jour.” Jésus Christ p.. 411.1

« Les disciples écoutaient, muets de douleur et d’étonnement. Le Christ venait d’accepter la déclaration de Pierre concernant sa filiation divine; les allusions qu’il faisait actuellement à ses souffrances et à sa mort leur paraissaient incompréhensibles. Pierre ne put garder le silence. Il n’aimait pas voir la croix dans l’œuvre du Christ. Il saisit le Maître, comme pour l’arracher au sort dont il était menacé, et s’écria: “A Dieu ne plaise, Seigneur, cela ne t’arrivera pas. » ” Jésus-Christ, p. 411.2

« Satan s’efforçait de décourager Jésus et de le détourner de sa mission; Pierre, dans son amour aveugle, se faisait l’écho de la voix du tentateur. C’est le prince du mal qui lui avait inspiré cette pensée. Cet appel irréfléchi était dû à son instigation. Au désert, Satan avait offert au Christ la domination du monde s’il voulait seulement renoncer à fouler le sentier de l’humiliation et du sacrifice. Il renouvelait aujourd’hui la même tentative auprès du disciple du Christ. Il s’efforçait de fixer les yeux de Pierre sur la gloire terrestre afin qu’il n’aperçût pas la croix vers laquelle Jésus voulait diriger ses regards. Par l’intermédiaire de Pierre, Satan assiégeait à nouveau Jésus de ses tentations. Mais le Sauveur, préoccupé au sujet de son disciple, ne prêtait aucune attention à cette tentative. Satan se plaçait entre Pierre et le Maître, pour empêcher le cœur du disciple d’être touché par la vision de l’humiliation que le Christ subissait pour lui. Le Christ s’adressa donc moins à Pierre qu’à celui qui s’efforçait de séparer le disciple de son Rédempteur: “Arrière de moi, Satan.” Cesse de te placer entre moi et mon serviteur égaré. Laisse-moi face à face avec Pierre, pour que je puisse lui révéler le mystère de mon amour » . Jésus-Christ p. 416.1

« C’est lentement que Pierre parvint à apprendre la vérité amère. Le sentier du Christ, sur la terre, passait par l’agonie et l’humiliation, et le disciple alors répugnait à communier avec son Seigneur dans la souffrance. C’est la fournaise ardente qui lui ferait apprécier cette communion. Longtemps après, quand son corps fut courbé sous le poids des années et des labeurs, il écrivit: “Bien-aimés, ne vous étonnez pas de la fournaise qui sévit parmi vous pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Au contraire, réjouissez-vous dans la mesure où vous participez aux souffrances du Christ, afin de vous réjouir aussi avec allégresse, lors de la révélation de sa gloire.” Jésus-Christ, p. 412.2

« Jésus expliqua à ses disciples que sa propre vie d’abnégation était un exemple destiné à leur montrer le chemin à suivre. Appelant à lui, avec les siens, les personnes qui se tenaient à quelque distance, il leur dit: “Si quelqu’un veut marcher sur mes traces, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive.” La croix, un supplice en usage chez les Romains, était l’instrument d’une mort aussi cruelle qu’infamante; les plus grands criminels, obligés de porter la croix jusqu’au lieu d’exécution, se débattaient souvent avec une violence désespérée quand on voulait la placer sur leurs épaules, mais on finissait par les maîtriser et leur imposer l’appareil de torture. Jésus invita ses disciples à prendre, volontairement, la croix et à la porter à sa suite. Ses paroles, bien que peu comprises, apprenaient aux disciples qu’ils allaient être soumis aux humiliations les plus profondes, — soumis à la mort elle-même pour l’amour du Christ. Les paroles du Sauveur exprimaient l’abandon le plus total. Tout cela Jésus l’avait accepté pour eux. Il n’avait pas désiré demeurer au ciel tant que nous étions perdus. Il avait échangé les parvis célestes contre une vie d’opprobre et d’injures couronnée par une mort ignominieuse. Il était devenu pauvre, celui qui possédait les trésors incommensurables du ciel, afin que par sa pauvreté nous fussions enrichis. Nous devons le suivre sur le sentier qu’il a foulé ». Jésus- Christ, p. 412.3

« Aimer les âmes pour lesquelles le Christ est mort, c’est crucifier le moi. L’enfant de Dieu doit se regarder comme un simple anneau de la chaîne tendue d’en haut pour sauver le monde, se sentir un avec le Christ dans son plan de miséricorde, se mettre avec lui à la recherche de ce qui est perdu. Il faut que le chrétien se rappelle toujours qu’il s’est consacré à Dieu et que son caractère doit révéler le Christ au monde. Le sacrifice de soi-même, la sympathie, l’amour qui se sont manifestés dans la vie du Christ, doivent réapparaître dans la vie de l’ouvrier de Dieu. » Jésus-Christ, p. 413.1

« Quiconque en effet voudra sauver sa vie la perdra, mais quiconque perdra sa vie à cause de moi la trouvera.” L’égoïsme c’est la mort. Aucun organe du corps ne peut vivre en se servant uniquement soi-même. Le cœur qui cesserait d’envoyer le sang vivifiant à la main et à la tête, perdrait bientôt sa force. Comme le sang qui nous donne la vie, ainsi l’amour du Christ se répand dans toutes les parties de son corps mystique. Nous sommes membres les uns des autres, et l’âme qui refuse de communiquer se condamne à périr. “Que servira-t-il à un homme de gagner le monde entier, si sa vie lui est ôtée? Ou que donnera un homme en échange de sa vie?” demanda Jésus. » Jésus Christ, p. 413.2

Mardi , 13 Août

La Montagne et la Multitude


Lisez Marc 9:1-13. Qu’avaient vu Pierre, Jacques et Jean cette nuit avec Jésus?

« Le soir approchait lorsque Jésus appela à lui trois de ses disciples, Pierre, Jacques et Jean, et les conduisit à travers champs, par un sentier escarpé, sur le versant solitaire d’une montagne. Le Sauveur et ses disciples avaient passé la journée en enseignant au cours du voyage, et l’ascension ajoutait maintenant à leur état de fatigue. Le Christ venait de soulager bien des personnes accablées par des fardeaux moraux et physiques et de communiquer le tressaillement de la vie à leurs corps affaiblis. Mais revêtu de notre humanité, il partageait la fatigue des disciples ». Jésus-Christ, p. 416.1

« Enfin le Christ leur dit de ne pas aller plus loin. S’étant écarté quelque peu, l’Homme de douleur répand ses supplications avec de grands cris et des larmes. Il demande la force de supporter l’épreuve en faveur de l’humanité. Il sent le besoin de saisir à nouveau la Toute-Puissance, seul moyen lui permettant de regarder l’avenir. Il exprime aussi ses désirs en faveur de ses disciples, demandant que leur foi ne défaille point à l’heure de la puissance des ténèbres. La rosée tombe en abondance sur son corps courbé, mais il n’y prend pas garde. Les ombres de la nuit se font plus denses autour de lui, il n’en voit pas l’épaisseur. Les heures s’écoulent lentement. Les disciples ont joint d’abord avec une dévotion sincère leurs prières aux siennes; mais ils sont bientôt gagnés par la lassitude et, malgré leurs efforts, ils succombent au sommeil. Jésus leur a parlé de ses souffrances; il les a amenés avec lui pour les associer à ses prières; en ce moment même il prie pour eux. Le Sauveur a vu la tristesse de ses disciples, et il désire soulager leur douleur en leur donnant l’assurance que leur foi n’a pas été vaine. Les douze eux-mêmes ne sont pas tous en état de recevoir la révélation qu’il désire leur communiquer. Trois seulement, qui devront être témoins de ses angoisses en Gethsémané, ont été choisis pour l’accompagner sur la montagne. L’objet actuel de la requête du Christ c’est qu’il leur soit accordé une manifestation de la gloire qu’il avait auprès du Père, avant que le monde fût, que son royaume soit révélé à des yeux humains et que ses disciples soient affermis par cette vue. Il demande qu’ils puissent assister à une manifestation de sa divinité qui les soutiendra à l’heure de son agonie suprême en leur apportant la certitude qu’il est le Fils de Dieu et que sa mort ignominieuse fait partie du plan de la rédemption » . Jésus Christ, p. 416.4

« Sa prière est entendue. Tandis qu’il est agenouillé seul sur le sol rocailleux, les cieux tout à coup s’entrouvrent sur les portes d’or de la cité de Dieu; une sainte splendeur enveloppe la montagne, illuminant le Sauveur. De l’intérieur, la divinité éclate à travers l’humanité et rejoint la gloire qui vient d’en haut. Le Christ prosterné se dresse soudain dans une majesté divine. L’agonie de son âme a cessé. Son visage resplendit maintenant comme le soleil et ses vêtements ont la blancheur de la lumière. » Jésus-Christ, p. 417.1

« Les disciples sont réveillés et contemplent la gloire inondant la montagne. Saisis de crainte et d’étonnement, ils admirent la forme lumineuse de leur Maître. Quand leurs yeux se sont habitués à cette lumière surnaturelle, ils s’aperçoivent que Jésus n’est pas seul. Deux êtres célestes se trouvent là, s’entretenant d’une manière intime avec lui. C’est Moïse, qui autrefois parla avec Dieu au Sinaï; et c’est Elie, qui eut le privilège, presque unique, de ne pas passer par la mort. » Jésus-Christ, p. 417.2

« Jésus était revêtu de la lumière céleste, tel qu’il apparaîtra “une seconde fois”, non plus pour ôter le péché, mais pour donner le salut à “ceux qui l’attendent”. Car “il viendra dans la gloire de son Père avec les saints anges”.5Hébreux 9:28; Marc 8:38. Ainsi s’accomplissait la promesse du Sauveur aux disciples. Le futur royaume de gloire fut montré en miniature sur la montagne: Christ le Roi, Moïse le représentant des saints ressuscités, Elie celui des saints transformés ». Jésus Christ, p. 418.2

« Les disciples ne comprennent pas encore le tableau; ils sont pourtant heureux de voir que leur Maître, si patient, si doux et si humble, qui a erré çà et là comme un pauvre étranger, est honoré par les élus du ciel. Ils pensent qu’Elie est venu pour annoncer le règne du Messie, et que le royaume du Christ va être établi sur la terre. Ils sont prêts à bannir, pour toujours, le souvenir de leur crainte et de leur déception. Ils désirent rester là où la gloire de Dieu se manifesta. Pierre s’écrie: “Seigneur, il est bon que nous soyons ici; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie.” Les disciples s’imaginent que Moïse et Elie ont été envoyés pour protéger leur Maître et pour établir son autorité royale » . Jésus-Christ , p .419.1

Mercredi, 14 Août

Qui est le Plus Grand ?


Lisez Marc 9:30-41. Qu’y a-t-il de différent dans la deuxième prédiction de Jésus de Sa mort et de Sa résurrection (comparez à Marc 8:31)? De plus, de quoi les disciples discutaient-ils et quelle instruction Jésus avait-Il donnée?

« En route vers la Galilée, le Christ s’était efforcé à nouveau de préparer l’esprit des disciples en vue des événements qui allaient se dérouler. Il leur fit savoir qu’il montait à Jérusalem pour y être mis à mort et ressusciter. Il ajouta une sombre prédiction: il allait être trahi et livré à ses ennemis. Une fois de plus, les disciples ne le comprirent pas. Bien qu’assombris par une profonde douleur, un esprit de rivalité se faisait encore jour dans leurs cœurs. Ils se disputaient pour savoir lequel d’entre eux aurait la première place dans le royaume. Soucieux de cacher à Jésus leur querelle, au lieu de se tenir tout près de lui comme de coutume, ils musaient en arrière, si bien qu’il les devança à l’entrée de Capernaüm. Jésus, qui lisait leurs pensées, désirait leur prodiguer ses conseils et ses instructions. Mais il préféra attendre un moment paisible où leurs cœurs fussent ouverts pour recevoir ses paroles ». Jésus-Christ p. 428.2

« Pendant que Pierre s’était rendu au bord de la mer, seul dans la maison avec les autres disciples, le Christ les interrogea: “De quoi discutiez-vous en chemin?” La présence de Jésus et sa question leur fit voir les choses sous un jour tout nouveau. Honteux, se sentant condamnés, ils gardèrent le silence. Jésus leur avait dit qu’il allait mourir pour eux; leur ambition égoïste faisait un contraste douloureux avec son amour désintéressé ». Jésus-Christ p. 431.1

« En leur annonçant sa mise à mort et sa résurrection, Jésus s’efforçait d’amener la conversation des disciples sur la grande épreuve qui les attendait. S’ils s’étaient montrés capables de recevoir ce qu’il avait à leur dire, ils se seraient évité bien des amères angoisses qui allaient les amener à la limite du désespoir. Il leur eût adressé des paroles susceptibles de les consoler à l’heure de la privation et du désappointement. Malgré ce qu’il leur avait dit touchant le sort qui lui était destiné, dès qu’il leur eut fait savoir qu’il était sur le point de monter à Jérusalem, ils se reprirent à espérer que le royaume serait bientôt établi. C’est ce qui les avait poussés à se disputer pour savoir qui occuperait les premières places. Pierre étant revenu de la mer, les disciples lui firent part de la question du Sauveur et l’un d’eux s’aventura finalement à demander à Jésus: “Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux?” Jésus- Christ, p. 431.2

« Le Sauveur appela les disciples auprès de lui et leur dit: “Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous.” Ces mots furent prononcés sur un ton solennel et impressionnant, mais les disciples n’étaient pas à même de comprendre. Ils ne pouvaient voir ce que le Christ discernait. Leur ignorance et leur inintelligence quant à la nature du royaume du Christ étaient la cause apparente de leur dispute. Mais en réalité il y avait une cause plus profonde. Par un exposé sur la nature du royaume, Jésus aurait pu éteindre momentanément leur querelle; mais la cause profonde aurait subsisté. Même s’ils eussent été parfaitement instruits, une question de préséance eût suffi pour ranimer leur dispute. Il s’en serait suivi un désastre pour l’Eglise après le départ du Christ. La lutte pour la première place provenait du même esprit qui avait provoqué le grand conflit au commencement dans le monde supérieur et rendu nécessaires la venue du Christ sur la terre et sa mort. Une vision s’offrit alors au regard de Jésus. Il vit Lucifer, le “fils de l’aurore”, nanti d’une gloire qui surpassait celle de tous les anges entourant le trône, uni au Fils de Dieu par le lien le plus intime. Lucifer avait dit: “Je serai semblable au Très-Haut.”3Ésaïe 14:12-15. Ce désir de gloire avait provoqué un conflit dans les parvis célestes et avait causé le bannissement d’une foule d’anges appartenant à l’armée divine. Si Lucifer avait réellement désiré être semblable au Très-Haut, il n’aurait jamais quitté la place qui lui était réservée dans le ciel; car l’esprit du Très-Haut se manifeste par un ministère désintéressé. Lucifer convoitait la puissance de Dieu, mais non son caractère. Il recherchait la première place pour lui-même; quiconque est animé de son esprit agira de même. Il en résultera la haine, la discorde, la guerre. Le règne appartient au plus fort. Le royaume de Satan est celui de la force; chaque individu regarde son voisin comme un obstacle à son avancement, ou un tremplin pour s’élever plus haut ». Jésus- Christ ^p. 431.3

« Avec beaucoup de tendresse, mais non sans solennité, Jésus s’efforça d’enrayer le mal. Il montra quel est le principe qui gouverne le royaume des cieux, en quoi consiste la vraie grandeur, selon l’étalon en usage dans les cours célestes. Ceux qu’animaient l’orgueil et le désir de se distinguer étaient préoccupés de leurs propres intérêts, des récompenses escomptées, plutôt que de manifester leur reconnaissance envers Dieu pour ses bienfaits. Aucune place pour eux dans le royaume des cieux puisqu’ils combattaient dans les rangs de Satan ». Jésus-Christ, p. 432. 2

« L’humilité précède la gloire. Pour occuper une place élevée aux yeux des hommes, le ciel choisit l’ouvrier qui, comme Jean-Baptiste, prend une place humble devant Dieu. Le disciple qui ressemble davantage à un enfant est l’ouvrier le mieux qualifié pour l’œuvre de Dieu. Les intelligences célestes sont prêtes à coopérer avec celui qui cherche à sauver les âmes et non à s’élever au-dessus des autres. Quiconque ressent profondément le besoin de l’aide divine priera en vue de l’obtenir; le Saint-Esprit lui donnera sur Jésus des lueurs qui fortifieront et ennobliront son âme. En pleine communion avec le Christ, il s’en ira travailler pour ceux qui périssent dans leurs péchés. Oint en vue de sa mission, il réussira là où d’autres, plus intelligents, mieux doués, ont échoué. » Jésus-Christ, p. 433.1

Jeudi 15 Août

L’Homme en Bpnne Santé et en Enfer


Lisez Marc 9:42-50. Qu’est-ce qui relie les enseignements de Jésus dans ce passage?

« Il ne suffisait pas aux disciples d’être instruits concernant la nature du royaume. Il leur fallait un changement du cœur qui les mît en accord avec ses principes. Appelant à lui un petit enfant, Jésus le plaça au milieu d’eux et le pressant tendrement dans ses bras il dit: “Si vous ne changez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux.” La simplicité, l’oubli de soi-même, l’amour confiant d’un petit enfant: telles sont les qualités que le ciel apprécie. Elles constituent la vraie grandeur”. Jésus-Christ , p. 433.3

« Les paroles du Sauveur amenèrent les disciples à se défier d’eux-mêmes. Bien que personne n’eût été visé directement dans la réponse, Jean se demanda s’il avait bien agi dans un cas particulier. Avec une humilité toute enfantine il interrogea Jésus. “Maître, dit-il, nous avons vu un homme qui chasse les démons en ton nom et qui ne nous suit pas; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas.” JC 434.3

« En réprimandant cet homme, Jacques et Jean avaient pensé sauvegarder l’honneur de leur Seigneur; ils commençaient à se rendre compte qu’en réalité ils avaient été préoccupés surtout de défendre leur propre honneur. Ils reconnurent leur erreur et acceptèrent le reproche que leur adressa Jésus: “Ne l’en empêchez pas, car il n’est personne qui fasse un miracle en mon nom et puisse aussitôt après parler mal de moi.” Il ne convenait pas de repousser quelqu’un qui témoignait de la sympathie pour le Christ. Il y en avait beaucoup qui avaient été fortement impressionnés par le caractère et l’œuvre du Christ, et dont les cœurs s’ouvraient à la foi en lui. Incapables de juger des mobiles secrets, les disciples devaient se garder de décourager de telles âmes. Quand Jésus les aurait quittés, laissant son œuvre entre leurs mains, ils ne devaient pas s’abandonner à un esprit étroit et exclusif, mais manifester plutôt la même large sympathie qu’ils avaient vu agir en leur Maître ». Jésus- Christ, p. 434.4

« Le fait que quelqu’un ne se conforme pas en tout à nos idées ou à nos opinions ne nous autorise pas à lui interdire de travailler pour Dieu. Le Christ est notre grand Maître; notre rôle ne consiste pas à juger ou à commander, mais à nous asseoir humblement aux pieds de Jésus, nous laissant instruire par lui. Toute âme que Dieu a amenée à lui soumettre sa volonté peut devenir un instrument susceptible de révéler l’amour du Christ qui pardonne. Combien ne devons-nous pas veiller à ne point décourager un porteur de la lumière divine, interceptant ainsi les rayons qui devraient briller dans le monde. » Jésus- Christ, p. 435.1

« Faire preuve de dureté ou de froideur à l’égard d’une âme attirée au Christ, — précisément ce qu’avait fait Jean en empêchant quelqu’un d’opérer des miracles au nom du Christ, — cela pouvait avoir pour résultat de pousser cette âme dans le sentier de l’ennemi et de causer sa perte. Ceci doit être évité à tout prix, car, dit Jésus, pour celui qui provoque cette perte, “il vaudrait mieux ... qu’on lui mette au cou une meule comme en tournent les ânes, et qu’on le jette dans la mer”. Et il ajouta: “Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le; mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds et d’être jeté dans la géhenne ».” Jésus Christ, p. 435.2

« Pourquoi un langage aussi énergique? Parce que “le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu”.7Luc 19:10. Les disciples auraient-ils moins d’égards pour les âmes de leurs semblables que la Majesté du ciel? Chaque âme a coûté un prix infini; détourner une âme du Christ, faire en sorte que pour elle l’amour du Sauveur, son humiliation et son agonie aient été vains, c’est un horrible péché ». Jésus- Christ, p. 435.3

Vendredi, 16 Août

Pour Aller Plus Loin

Si vous faites du Royaume de Dieu votre principal intérêt, vous vous trouverez très certainement au bon endroit, au bon moment, à faire ce qu'il faut et à récolter les plus riches bénédictions de Dieu. Vous pouvez alors être assuré qu'Il vous ouvrira la voie et vous conduira là où vous devez être, même s'Il doit vous sortir du puits, dire aux Ismaélites de vous transporter en Égypte et vous faire travailler dans la maison de Potiphar. Il se peut même qu'il doive vous emmener en prison avant de vous faire t'asseoir avec Pharaon sur le trône. Il peut aussi vous faire fuir l'Égypte et vous faire garder les moutons autour du mont Horeb. Il peut vous faire traverser la mer Rouge pendant que les Égyptiens vous poursuivent. Il peut vous amener dans le désert où il n'y a ni eau ni nourriture. Il se peut que le lion et l'ours viennent prendre vos agneaux, que Goliath tue votre peuple, et que le roi vous jette dans la fournaise ou dans la fosse aux lions. -

Oui, des centaines et des milliers de choses peuvent arriver, mais celui qui se confie en Dieu et qui fait bien son travail trouvera que tous ces soi-disant obstacles ou mésaventures sont de merveilleuses délivrances et des voies vers le succès. Tout cela réalisera les merveilleux plans de Dieu et la voie de Dieu et vous conduira vers une grande promotion à une autre. Lorsque vous êtes sous la protection et le contrôle de Dieu, ne dites jamais que c'est le diable qui a fait ceci ou cela, quel que soit l’évènement, il ne pourra rien contre vous, si Dieu ne lui permet pas. Donnez toujours gloire à Dieu, pour toutes choses .